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Symboles
et Définitions de la Foi Catholique - Denzinger
Lettre " Quantum presbyterorum " à l'évêque Acace de
Constantinople, 10 janvier 476
L'autorité des évêques romains et des conciles oecuméniques
343
(Par.3, Chap.2) Puisque la doctrine de nos prédécesseurs
de sainte mémoire, contre laquelle il n'est pas permis de disputer,
existe, et que quiconque pense de façon juste n'a donc pas besoin
d'être enseigné par de nouvelles explications, mais que tout
est clair et parfait par quoi quelqu'un qui a été séduit
par des hérétiques pourra être instruit, ou par quoi
quelqu'un qui doit être planté dans la vigne du Seigneur pourra
être enseigné, implore la foi du prince très clément
et fais qu'il rejette le propos de tenir un synode...(6(3)) Je demande
donc, frère très cher, que l'on résiste de toutes
les manières aux tentatives de gens scélérats de tenir
un synode ; on n'en a jamais convoqué que lorsque dans des esprits
faussés a surgi quelque chose de nouveau ou que quelque chose de
douteux est apparu dans l'explication des dogmes : pour qu'à ceux
qui en traitent en vue du bien commun, s'il existe une obscurité,
l'autorité de la délibération des prêtres vienne
apporter la lumière, comme a contraint de le faire l'impiété
d'Arius d'abord, puis celle de Nestorius et enfin celle de Dioscore et
d'Eutychès. Et il faut inculquer qu'il est exécrable - ce
dont veuille nous préserver la miséricorde du Christ notre
Dieu et Sauveur - de réhabiliter des condamnés contre les
jugements des prêtres du Seigneur du monde entier et des deux princes
régnants...
FELIX II : 13 mars
483-1er mars 492
Lettre " Quoniam pietas " à l'empereur Zénon, 1er août
484.
La liberté de l'Eglise
345
Puisque même chez les nations barbares et qui ignorent le nom
de Dieu, la liberté de n'importe quelle légation est toujours
considérée comme sacro-sainte par le droit des gens, même
pour la mise en oeuvre d'entreprises purement humaines, chacun sait qu'à
plus forte raison elle aurait dû être intégralement
sauvegardée par un empereur romain et chrétien, surtout dans
les affaires religieuses. ...
Mais je pense que ta piété, prête à s'assujettir
à ses propres lois plutôt que de s'y opposer, devrait de même
obéir aux célestes décrets, et ne pas oublier que
sa suprématie sur les choses humaines ne peut s'étendre aux
choses divines qu'elle doit recevoir, sans aucun doute possible, des mains
des dispensateurs établis par Dieu. Je pense qu'il t'est certainement
utile de laisser, au cours de ton principat, l'Eglise catholique vivre
selon ses lois, et de ne permettre à personne de faire obstacle
à sa liberté, à elle qui t'a rendu le pouvoir royal.
Il est sûr en effet que la prospérité de tes affaires
t'impose, quand il s'agit des intérêts de Dieu, de faire effort,
ainsi qu'il l'a voulu, pour soumettre ta volonté aux prêtres
du Christ et ne pas la faire prévaloir sur eux: tu dois
d'autre part apprendre de ceux qui y sont préposés les
mystères sacrés, et non pas les enseigner ; te plier à
l'organisation de l'Eglise, et non pas lui prescrire des règles
d'un droit humain, ni vouloir régner sur ses décisions, elle
à qui Dieu a voulu par le joug d'un religieux dévouement
soumettre ta clémence. Il est à craindre en effet que par
les infractions aux dispositions du ciel, on n'en vienne à mépriser
celui qui en est l'auteur.
GELASE Ier : 1er mars
492-21 novembre 496
347
Lettre " Famuli vestrae pietatis " à l'empereur Anastase 1er 494.
Le double pouvoir suprême sur terre
(2) Il y a deux principes par lesquels ce monde est régi principalement
: l'autorité sacrée des pontifes et le pouvoir royal ; et
parmi les deux la charge des prêtres est d'autant plus lourde qu'ils
doivent rendre compte devant la justice divine de ceux-là mêmes
qui sont les rois.
Tu le sais en effet, fils très clément : bien que ta
dignité te place au-dessus du genre humain, tu inclines cependant,
par un devoir religieux, ta tête devant ceux qui sont chargés
des choses divines et tu attends d'eux les moyens de te sauver ; et pour
recevoir les célestes mystères et les dispenser comme il
convient, tu dois, tu le sais aussi, selon la règle de la religion,
te soumettre plutôt que diriger. Par conséquent, en tout cela
tu dépends de leur jugement et tu ne dois pas vouloir les réduire
à ta volonté.
Si en effet, pour ce qui concerne les règles de l'ordre public,
les chefs religieux admettent que l'empire t'a été donné
par une disposition d'en haut et obéissant eux-mêmes à
tes lois, ne voulant pas, au moins dans les affaires de ce monde, paraître
aller contre... une décision exclue, dans quels sentiments ne faut-il
pas, je t'en prie, obéir à ceux qui sont chargés de
dispenser les vénérables mystères ?
C'est pourquoi, de même qu'elle n'est pas légère,
la menace qui pèse sur les pontifes qui n'ont pas parlé pour
le culte de Dieu, comme ils le doivent, ainsi n'est-il pas négligeable
le danger - puisse-t-il ne pas exister- encouru par ceux qui, alors qu'ils
devraient obéir, méprisent. Et s'il est normal que le coeur
des fidèles se soumette à tous les prêtres en général
qui s'acquittent convenablement de leurs divines fonctions, combien plus
l'unanimité doit-elle se faire autour du préposé à
ce siège, à qui la divinité suprême a voulu
donner la prééminence sur tous les prêtres et que la
piété universelle de l'Eglise a dans la suite constamment
célébré ?
(3) C'est là que ta piété se rend compte avec
évidence que jamais personne sous aucun prétexte humain ne
peut s'élever au-dessus de la situation privilégiée
de celui que la voix du Christ a placé au-dessus de tous, que l'Eglise
vénérable a toujours reconnu et tient dévotement au
premier rang. Elles peuvent être empêchées par des présomptions
humaines, les décisions du jugement divin, mais vaincues, elles
ne sauraient l'être par aucune puissance de qui que ce soit.
348
Concile de Rome : Actes de l'absolution de Misenus, 13 mai 495
Le Pouvoir de l'Eglise de pardonner les péchés
Puisque le Dieu tout-puissant et miséricordieux a voulu qu'aucune
âme qui le désire ne se voie refuser le secours par la miséricorde
de l'Eglise, il n'est pas douteux que c'est par l'effet d'une disposition
de Dieu lui- même et d'un repentir inspiré par Dieu qu'on
traite de sa réception (de Misenus) au moment où une nécessité
qui ne doit pas être différée pousse également
à l'accorder, d'autant que notre Seigneur a ordonné au bienheureux
Pierre avant les autres : " Tout ce que tu lieras sur terre, sera lié
aussi dans les cieux, et tout ce que tu délieras sur terre sera
délié aussi dans les cieux " Mt 16,19 ; comme il est
établi également que rien n'est exclu de ces paroles, tout
sans distinction peut être lié par le ministère de
la dispensation apostolique, et tout par conséquent peut également
être absous par lui, surtout lorsque par là doit être
donné plus encore à tous un exemple de la véritable
miséricorde apostolique, afin que tous ceux qui ont été
condamnés, s'ils viennent à résipiscence et qu'ils
s'éloignent de l'erreur... ne doutent pas que par l'absolution ils
seront délivrés de leur condamnation...
C'est pourquoi, autant qu'avec la permission du Seigneur c'est dans
le pouvoir de l'homme, nous voulons offrir des remèdes à
celui qui le désire, en laissant au jugement divin tout ce qui dépasse
la mesure de notre possibilité. Et ils ne pourront pas nous faire
reproche de pardonner l'offense d'une transgression à des vivants
- ce que l'Eglise peut en raison de la largesse de Dieu - alors qu'ils
demandent que nous accordions également le pardon à ceux
qui sont morts - ce qui manifestement n'est pas dans notre pouvoir. Car
puisqu'il est dit : " ce que tu lieras sur terre " ceux dont il est établi
qu'ils ne sont plus sur terre, il les a réservés à
son propre jugement et non à celui des hommes ; et l'Eglise n'a
pas l'audace de revendiquer pour elle-même ce dont elle voit que
cela n'a pas été accordé aux bienheureux apôtres
eux- mêmes ; car autre est le cas de ceux qui sont encore en vie,
autre celui des défunts.
349
Traité " Ne forte " sur le lien de l'anathème, 495.
La rémission des péchés
(5) Le Seigneur a dit qu'à ceux qui pèchent contre l'Esprit
Saint il ne sera pardonné ni ici-bas, ni dans le siècle à
venir Mt 12,32 . Mais pour combien, qui ont péché
contre l'Esprit Saint comme divers hérétiques... et qui sont
revenus à la foi catholique, voyons-nous qu'ils ont reçu
le pardon ici-bas pour leur blasphème et que pour l'avenir aussi
ils ont conçu l'espoir d'obtenir miséricorde ? Pour autant
le jugement du Seigneur n'est pas dépourvu de vérité
et on ne le considérera aucunement comme annulé, car pour
ceux qui continuent d'être cela, il est maintenu sans pouvoir jamais
être annulé, tandis qu'il ne peut pas s'appliquer à
ceux qui sont devenus autres, puisqu'il n'a pas été prononcé
sur ceux-là.
C'est ainsi que la parole du bienheureux apôtre Jean a elle aussi
sa logique : il existe un péché qui conduit à la mort
: je ne dis pas qu'il faut prier pour celui-là ; et il existe un
péché qui ne conduit pas à la mort : Je dis qu'il
faut prier pour celui-là Mt 1 Jn 5,16 s. Il existe un péché
qui conduit à la mort pour ceux qui demeurent dans ce péché
; il existe un péché qui ne conduit pas à la mort
pour ceux qui quittent ce péché. Car il n'est pas de péché
pour lequel l'Eglise ne prie pas pour qu'il soit remis, ou dont elle ne
puisse absoudre ceux qui s'en éloignent, ou qu'elle ne puisse remettre
à ceux qui font pénitence par le pouvoir qui lui a été
donné par Dieu - elle à qui il a été dit
Tout ce que
vous remettrez sur terre... (voir Jn 20,23 ) ; " Tout ce que vous
délierez sur terre, sera délié aussi au ciel " Mt
18,18 . En cela sont compris tous les péchés, qu'elle
qu'en soit l'importance et qu'elle qu'en soit la nature, mais n'en demeure
pas moins vrai le jugement par lequel il est dit que jamais ne sera délié
celui qui continue à y persévérer, mais que le sera
celui qui après cela s'en sera détaché.
Decretum Gelasianum, ou Lettre décrétale sur les livres à
recevoir et à ne
pas recevoir, date incertaine.
La prééminence du Siège romain
350
Après (toutes ces) Ecritures prophétiques, évangéliques
et apostoliques (que nous avons mentionnées plus haut) et sur lesquelles
l'Eglise catholique, par la grâce de Dieu, est fondée, nous
avons estimé devoir souligner également ceci, à savoir
que si c'est bien à l'Eglise catholique répandue par tout
l'univers que revient l'unique chambre nuptiale du Christ, pour autant
la sainte Eglise romaine n'est pas placée devant les autres Eglises
par des édits de synodes, mais elle a reçu la primauté
de par la parole évangélique du Seigneur et Sauveur disant
: Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et les
portes de l'enfer ne prévaudront pas contre elle, et je te donnerai
les clés du Royaume des cieux, et tout ce que tu auras lié
sur terre sera lié aussi au ciel, et tout ce que tu auras délié
sur terre sera délié aussi au ciel s.
A cela s'est ajouté également la compagnie du très
bienheureux Apôtre Paul, le vase d'élection : ce n'est pas
à un autre moment, comme le disent sottement les hérétiques,
mais au même moment, le même jour, par une mort glorieuse avec
Pierre, qu'il a été couronné en combattant, dans la
ville de Rome, sous l'empereur Néron : et de la même manière
ils ont consacré au Christ l'Eglise romaine susdite, et par leur
présence et leur triomphe vénérable ils l'ont placée
avant toutes les autres villes dans le monde entier.
351
Le premier siège de l'apôtre Pierre est donc l'Eglise
romaine qui n'a ni tache, ni ride, ni rien de semblable Ep 5,27 .
Le deuxième siège cependant fut consacré à
Alexandrie au nom du bienheureux Pierre par le disciple et évangéliste
Marc... Comme troisième est tenu en honneur le siège du bienheureux
apôtre Pierre à Antioche, puisqu'il y a habité avant
de venir à Rome, et que là est apparu pour la première
fois le nom de " chrétiens " pour la race nouvelle (voir Ac 11,26
).
L'autorité des conciles ocuméniques
352
Et bien que personne ne puisse poser d'autre fondement que celui qui
a été posé et qui est Jésus Christ (voir 1Co
3,11 ), l'Eglise sainte, c'est-à-dire l'Eglise romaine, n'interdit
pas que pour son édification, outre les Ecritures de l'Ancien et
du Nouveau Testament que nous recevons selon la règle, soient reçus
également ces autres écrits, à savoir : le saint synode
de Nicée... ; (le saint synode de Constantinople... lors duquel
l'hérétique Macedonius a reçu la condamnation méritée
) ; le saint synode d'Ephèse... ; le saint synode de Chalcédoine...
(Mais également d'autres synodes, s'il en est, qui ont été
tenus par les saints pères jusqu'à aujourd'hui et dont nous
avons décrété qu'ils doivent être observés
et reçus outre l'autorité de ces quatre.)
Livres qui doivent être reçus
353
De même les ouvrages du bienheureux martyr Cyprien, archevêque
de Carthage. De même les ouvrages... (sont mentionnés de la
même manière : Grégoire de Naziance, Basile le Grand,
Athanase d'Alexandrie, Jean Chrysostome, Théophile d'Alexandrie,
Cyrille d'Alexandrie, Hilaire de Poitiers, Ambroise, Augustin, Jérôme,
Prosper d'Aquitaine). De même la lettre du bienheureux pape Léon
destinée à Flavien, évêque de Constantinople
; quiconque, s'agissant de son texte, discute ne serait-ce qu'un seul iota
et qui ne le reçoit pas avec vénération en toutes
ses parties, qu'il soit anathème. De même nous décidons
que doivent être lus les ouvrages et traités de tous les pères
orthodoxes... qui n'ont dévié en rien de la communion de
l'Eglise romaine.
De même que doivent être reçues avec vénération
les lettres décrétales que les bienheureux papes ont écrites
à divers moments depuis la ville de Rome pour conseiller divers
pères.
De même les actes des saints martyrs... Mais selon une coutume
ancienne et selon une prudence particulière, ils ne sont pas lus
dans la sainte Eglise romaine, parce que les noms de ceux qui les ont écrits
sont totalement inconnus et qu'ils sont considérés par les
non-croyants et par les ignorants comme superflus ou comme moins appropriés
que ne l'était la réalité des faits... C'est pourquoi...,
pour qu'il n'y ait pas même la moindre occasion de moquerie, ils
ne sont pas lus dans la sainte Eglise romaine. Néanmoins, avec ladite
Eglise, nous vénérons avec une entière dévotion
tous les martyrs ainsi que leurs glorieux combats qui sont mieux connus
de Dieu que des hommes.
De même nous recevons avec une pleine vénération
les vies de Paul, Antoine, Hilarion, et de tous les ermites, mais seulement
celles qu'a composées le très bienheureux Jérôme.
(La suite de l'énumération contient l'avertissement suivant)
: si cela parvient entre les mains des catholiques, que précède
cette phrase du bienheureux apôtre Paul : " Examinez tout, retenez
ce qui est bon " . De même Ruffin, un homme religieux, a publié
de nombreux livres d'un ouvrage ecclésiastique et il a interprété
également certaines Ecritures.
Mais parce que le vénérable Jérôme l'a blâmé
en certaines choses, à propos du libre arbitre, nous pensons ce
que nous savons qu'a pensé ledit bienheureux Jérôme,
et cela n'est pas vrai seulement pour Ruffin, mais également pour
tous ceux que cet homme souvent mentionné blâme dans son zèle
pour Dieu et dans la piété de la foi. - De même nous
recevons comme devant être lues certaines oeuvres d'Origène
que le très bienheureux Jérôme ne rejette pas. Mais
tout le reste, nous disons que cela doit être rejeté avec
son auteur. ...
Livres qui ne doivent pas être reçus
354
Le reste, qui a été composé ou proclamé
par des hérétiques ou des schismatiques, l'Eglise catholique
et apostolique ne le reçoit d'aucune manière.
(suit une longue liste d'Apocryphes, aussi bien au sens restreint,
c'est-à-dire d'écrits pseudo-canoniques, qu'au sens large,
d'écrits grevés d'une hérésie.)
Tout cela et ce qui y est semblable, qu'ont enseigné ou écrit...
les hérésiarques dont les noms n'ont pas du tout été
retenus, nous le déclarons non seulement comme rejeté mais
également comme éliminé par toute l'Eglise romaine,
catholique et apostolique, et comme condamné pour toujours, avec
leurs auteurs et leurs lecteurs, par le lien indissoluble de l'anathème.
355
Traité . " Necessarium quoque " contre Eutychès et Nestorius.
date incertaine.
Les deux natures en Christ
(Chap. 4) Il est vrai que le Seigneur Jésus Christ est un seul et
même, homme entièrement Dieu en même temps que Dieu
entièrement homme, et tout ce qui appartient à l'humanité,
le Dieu homme le fait sien, et tout ce qui appartient à Dieu, l'homme
Dieu le possède ; cependant pour que ce sacrement demeure et qu'il
ne puisse être défait par aucun côté, il reste
comme homme entier ce qu'est Dieu, en sorte que comme Dieu entier il reste
ce qu'est l'homme...
ANASTASE II :
24 novembre 496-17
356
Lettre " Exordium pontificatus mei " à l'empereur Anastase 1er,
fin de 496
La validité des sacrements conférés par des schismatiques.
(Chap. 7) Conformément à l'usage de l'Eglise catholique,
ta très sainte sérénité voudra bien reconnaître
qu'aucun de ceux qu'a baptisés Acace ou qu'il a ordonnés
prêtres ou lévites conformément aux canons, n'est affecté
par quelque dommage en raison du nom d'Acace, en sorte que peut-être
la grâce du sacrement transmise par un homme inique paraîtrait
moins assurée. En effet, même si le baptême... a été
conféré par un adultère ou par un voleur, il parvient
comme un don intact à celui qui le reçoit, car cette voix
qui a parlé par la colombe exclut toute tache provenant d'une souillure
humaine lorsqu'elle dit : " C'est lui qui baptise... " Lc 3,16 .
Car si les rayons de ce soleil visible, même en traversant les lieux
les plus répugnants, ne sont tachés par aucune souillure
provenant d'un contact, à plus forte raison la force de ce soleil
qui a fait le soleil visible ne sera-t-elle pas limitée par l'indignité
du ministre...
(Chap. 9, autres 8) C'est pourquoi celui-là aussi..., en administrant
en mal des choses bonnes, ne s'est nui qu'à lui-même. Car
le sacrement inviolable qui a été donné par lui a
gardé pour les autres la perfection de sa vertu.
Lettre " In prolixitate epistolae " à l'évêque Laurentius
de
Lignido (Illyrie),
Profession de foi
357
Nous confessons donc que notre Seigneur Jésus Christ, le Fils
unique de Dieu, est né du Père selon la divinité sans
commencement avant tous les siècles, mais qu'en ces derniers temps
le même est devenu chair de la sainte Vierge Marie et homme complet
moyennant une âme rationnelle et la réception d'un corps,
consubstantiel au Père selon la divinité et consubstantiel
à nous selon l'humanité. Car des deux natures complètes
l'unité a été faite de façon ineffable. C'est
pourquoi l'unique Christ, nous le confessons à la fois Fils de Dieu
et Fils d'homme, unique engendré du Père et premier-né
d'entre les morts ; car nous savons qu'il est le créateur de toutes
choses, et qu'après le consentement de la Vierge sainte, lorsqu'elle
dit à l'ange : " Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait
selon ta parole "Lc 1,38 , il a daigné se construire d'elle,
de façon ineffable, un temple, et qu'il se l'est uni à lui-
même ; ce corps il ne l'a pas amené coéternel de sa
substance depuis le ciel, mais, de la pâte de notre substance, c'est-à-dire
de la Vierge. En le prenant et en l'unissant à soi, Dieu, le Verbe,
n'a pas été changé en chair et il n'est pas apparu
non plus comme un être imaginaire, mais il a conservé son
essence de façon immuable et sans changement, et il s'est uni à
soi les prémices de notre nature. Car le commencement, Dieu Verbe,
a daigné dans sa grande bonté unir à soi ces prémices
de notre nature, lui qui s'est montré, non pas mélangé,
mais un seul et même dans les deux natures selon qu'il est écrit
: " Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai
" Jn 2,19 . Le Christ en effet est détruit selon ma substance
qu'il a prise, et il relève son propre temple détruit, et
cela selon la substance divine selon laquelle il est aussi le créateur
de toutes choses.
358
Jamais cependant après la résurrection de notre nature
unie à lui il ne s'est séparé de son temple, et il
ne peut pas non plus s'en séparer en raison de son ineffable bonté
; au contraire le Seigneur Jésus Christ lui-même est aussi
bien passible qu'impassible, passible selon l'humanité, impassible
selon la divinité. Dieu, le Verbe, a donc reconstruit son temple,
et en lui il a opéré la résurrection et le renouvellement
de notre nature. Et celle-ci le Seigneur Christ l'a montrée à
ses disciples, après être ressuscité des morts, en
disant : " Touchez moi et voyez, car un esprit n'a ni chair ni os comme
vous me voyez en avoir " Lc 24,39 . Il n'a pas dit " comme vous
dites que je suis " mais avoir, pour que l'on considère aussi bien
qui possède que qui est possédé, et que l'on voie
que ce n'est pas un mélange ou un changement ou une transformation
mais une unité qui s'est faite. C'est pourquoi il a montré
également les marques - des clous et la blessure faite par la lance,
et il a mangé avec les disciples afin de montrer en toutes choses
comment en lui notre nature est ressuscitée et renouvelée
; et parce que selon la substance de la divinité bienheureuse il
est sans changement, sans transformation, impassible, immortel, sans avoir
besoin de rien, il a accompli toutes les souffrances et il a permis qu'elles
soient infligées à son temple qu'il a relevé par sa
propre force ; et par la propre perfection de son temple, il a opéré
la rénovation de note nature.
359
Mais ceux qui affirment que le Christ est un homme apparent ou que
Dieu est passible, ou qu'il s'est transformé en chair, ou qu'il
n'avait pas un corps uni à lui, ou qu'il l'a fait descendre du ciel,
ou qu'il était une vision, ou qui, en qualifiant Dieu le Verbe de
mortel, disent qu'il avait besoin d'être ressuscité par le
Père, ou qu'il a pris un corps sans âme ou un homme sans esprit,
ou que les deux substances du Christ ont été confondues dans
un mélange pour faire une unique substance, et qui ne confessent
pas que notre Seigneur Jésus Christ est deux natures sans confusion
mais une unique personne, et donc un seul Christ et de même un seul
Fils, ceux-là l'Eglise catholique et apostolique les anathématise.
Lettre " Bonum atque iucundum " aux évêques de Gaule, 23 août
498
L'origine de l'âme et le péché originel
360
(Chap. 1, Par 2) (Certains hérétiques affirment que),
de même qu'ils lui transmettent les corps à partir d'une excrétion
matérielle, les parents donnent aussi au genre humain le souffle
de l'âme... (Par 4). Comment donc, contre l'affirmation divine que
l'âme des hommes a été faite à l'image de Dieu,
pensent-ils avec une intelligence trop charnelle, que l'âme se communique
par l'union d'êtres humains alors que l'action de celui qui a fait
cela depuis le commencement aujourd'hui encore ne cesse pas, comme il l'a
dit lui-même : " Mon Père agit encore et j'agis " (voir Jn
5,17 ) ?...
(Par. 5) Car ils devraient également comprendre ce qui est écrit
: " Celui qui vit éternellement a créé tout ensemble
" Si 18,1 . Si donc, avant que l'Ecriture n'ait disposé,
suivant les espèces particulières, ordre et raison en chacune
des créatures, il agit " potentiellement ", ce qu'on ne saurait
nier, et " à titre de cause dans une oeuvre qui se déroule
au cours du temps ", ils feraient bien d'accepter une saine doctrine :
celui qui infuse les âmes et celui qui " appelle ce qui n'est pas
pour que cela soit " (Voir Rm 4,17 .
361
(Chap. 4, Par 13) S'ils pensent peut-être qu'ils parlent pieusement
et bien en croyant pouvoir dire que les âmes sont transmises par
les parents puisqu'elles sont profondément enfoncées dans
le péché, ils doivent, en opérant une sage séparation,
distinguer ceci, à savoir que les parents ne peuvent transmettre
autre chose que le fruit de leur mauvaise témérité,
c'est-à-dire la faute et la peine du péché, ce qui
se voit clairement dans la descendance qui provient de cette transmission:
les hommes naissent mauvais et déformés. C'est à cela
seulement, on le voit clairement, que Dieu n'a aucune part, lui qui, voulant
éviter de les voir tomber dans un fatal malheur, le leur a interdit
par la terreur de la mort et le leur a prédit. C'est pourquoi, en
parlant de transmission, on voit clairement ce qui est transmis par les
parents et ce que, du début à la fin, Dieu a fait et fait
encore.
SYMMAQUE : 22 novembre 498-19
juillet 514
362
Lettre " Ad augustae memoriae " à l'empereur Anastase Ier,
entre 506 et 512.
Le double pouvoir suprême sur terre
(8) Comparons donc la dignité de l'empereur avec celle du pontife
: elles diffèrent dans la mesure même où le premier
a la charge des choses humaines, l'autre de celles de Dieu. Toi, l'empereur,
c'est par le pontife que tu es baptisé, c'est de sa main que tu
communies, ce sont ses prières que tu implores, sa bénédiction
que tu espères, c'est à lui que tu demandes ta pénitence.
En somme, toi, tu as l'administration des choses humaines, et il te fait
participer, lui, aux dons de Dieu. De sorte que sa dignité est au
moins égale, pour ne pas dire supérieure. ...
Que le monde assiste à cette instance, sous le regard de Dieu
et de ses anges ; oui, soyons en spectacle à tout ce siècle,
en sorte que les prêtres trouvent là l'exemple d'une vie sans
reproche et les empereurs, celui d'une pieuse modération. C'est
en effet surtout à nos deux fonctions que ressortit l'administration
du genre humain, et il ne devrait rien se trouver en elles qui pût
offenser la divinité, d'autant plus que les deux dignités
semblent devoir être perpétuelles et qu'ainsi l'on doit trouver
des deux côtés sollicitude pour le genre humain.
Je t'en prie, ô empereur, souviens-toi que tu es un homme, de
façon à pouvoir user de ce pouvoir qui t'a été
concédé par Dieu ; en effet bien que cela soit advenu selon
le jugement des hommes, il faut cependant que cela soit examiné
selon le jugement de Dieu.
Peut-être vas-tu dire qu'il est écrit que nous devons
être soumis à tout pouvoir (voir Tt 3,1 ). Mais pour
nous,nous reconnaissons, en les mettant à leur place, les autorités
humaines, tant qu'elles ne dressent pas leur volonté contre Dieu.
D'ailleurs, si tout pouvoir vient de Dieu, c'est plus vrai encore de celui
qui s'est vu assigner la charge des affaires divines. Respecte Dieu en
nous et nous, nous respectons Dieu en toi.
HORMISDAS : 20 juillet
514-6 août 523
" Libellus fidei " du pape Hormisdas, envoyé à Constantinople
le 11 août 515
Profession de foi contre les erreurs christologiques
363
(1) La condition première du salut est de garder la règle
de la foi juste et de ne s'écarter d'aucune façon des décrets
des pères. Et parce qu'il n'est pas possible de négliger
la parole de notre Seigneur Jésus Christ qui dit : " Tu es Pierre,
et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise " Mt 16,18 , ce
qui a été dit est prouvé par les faits ; car la religion
catholique a toujours été gardée sans tache auprès
du Siège apostolique.
364
(2) Ne voulant donc nous séparer d'aucune façon de cette
espérance et de cette foi, et suivant en toutes choses ce qu'ont
décrété les pères, nous anathématisons
tous les hérétiques, et principalement l'hérétique
Nestorius qui fut jadis évêque de la ville de Constantinople,
condamné au concile d'Ephèse par Célestin, le pape
de la ville de Rome, et par saint (l'homme vénérable) Cyrille,
l'évêque de la ville d'Alexandrie ; avec celui-ci (de même)nous
anathématisons Eutychès et Dioscore d'Alexandrie, condamnés
au saint synode de Chalcédoine que nous suivons et embrassons (
qui, suivant le saint concile de Nicée, a proclamé la foi
apostolique)
(3) Nous y ajoutons (nous exécrons également) le criminel
Timothée, surnommé Aelure, ainsi que son disciple et partisan
en toutes choses Pierre d'Alexandrie ; et de même nous condamnons
(également) et nous anathématisons Acace, jadis évêque
de Constantinople, condamné par le Siège apostolique, leur
complice et partisan, et ceux qui sont restés en communion avec
eux ; car (Acace), s'étant joint à leur communion, a mérité
la même sentence de condamnation. De même nous condamnons Pierre
d'Antioche avec tous ceux qui l'ont suivi et les partisans de ceux qui
ont été mentionnés plus haut.
365
(4) (Mais) c'est pourquoi nous recevons et approuvons toutes les lettres
du bienheureux pape Léon, qu'il a écrites touchant la religion
chrétienne. Comme nous le disions plus haut, suivant en toutes choses
le Siège apostolique et prêchant tout ce qu'il a décrété,
j'espère (donc) mériter de rentrer dans la communion avec
vous que prêche le Siège apostolique, communion dans laquelle
réside, entière et vraie (et parfaite) la solidité
de la religion chrétienne ; nous promettons (je promets) aussi que
(à l'avenir) les noms de ceux qui sont séparés de
la communion de l'Eglise catholique, c'est-à-dire qui ne sont pas
en accord avec le Siège apostolique, ne seront pas lus durant les
saints mystères. (Mais si je tentais de dévier en quoi que
ce soit de ma profession de foi, je confesse que, selon mon propre jugement,
je serais un complice de ceux que j'ai condamnés.) (5) Cette profession
de foi je l'ai souscrite de ma propre main, et je l'ai transmise (envoyée)
à toi, Hormisdas, le saint et vénérable pape de la
ville de Rome...
366
Lettre " Sicut ratione " à l'évêque africain Possessor,
13 août 520
Autorités en matière de doctrine de la grâce
(Chap. 5) Ce que l'Eglise Romaine, c'est-à-dire catholique, suit
et observe s'agissant du libre arbitre et de la grâce de Dieu, on
peut sans doute le trouver abondamment dans divers livres du bienheureux
Augustin, en particulier (dans ceux adressés) à Hilaire et
à Prosper ; mais on trouve aussi dans les archives ecclésiastiques
des Chapitres relatifs à la question, que nous enverrons s'ils y
manquent et que vous les considérez comme nécessaires, bien
que celui qui considère avec soin les paroles de l'Apôtre
connaît clairement ce qu'il doit suivre.
" Inter ea quae " à l'empereur Justin. 26 mars 521.
La Trinité divine
367
(Chap. 7) Car si la Trinité est Dieu, c'est-à-dire Père,
Fils et Esprit Saint, et que Dieu cependant est un seul, en particulier
puisque le Législateur dit : " Ecoute Israël, le Seigneur ton
Dieu est un seul Dieu " Dt 6,4 celui qui tient une autre conception
divise nécessairement la divinité en plusieurs ou en particulier
impute la passion à l'essence de la Trinité elle- même
; et... cela veut dire soit, à la manière du paganisme impie,
introduire plusieurs dieux, soit transférer une souffrance sensible
à cette nature qui est exempte de toute souffrance.
(Chap. 8) Une est la sainte Trinité ; elle n'est pas multipliée
par le nombre, elle ne croît pas par une augmentation et elle ne
peut pas être comprise par l'intelligence, et ce qu'est Dieu ne peut
pas être disjoint par une séparation. Qui par conséquent
pourrait tenter de faire subir une division impie à ce mystère
de la substance éternelle et impénétrable qu'aucune
nature, même des créatures invisibles, ne peut explorer, et
ramener les arcanes du mystère divin à un calcul à
la manière humaine ? Adorons le Père et le Fils et l'Esprit
Saint, la substance distinctement indistincte, incompréhensible
et indicible de la Trinité ; et même si la raison , y admet
un nombre de personnes, l'unité cependant ne l'admet pas pour l'essence
; et de même que nous gardons les propriétés de la
nature divine, de même nous voulons garder aussi ce qui est propre
à chacune des personnes, en sorte que l'unicité de la divinité
ne soit pas déniée aux personnes, et que ce qui est propre
aux noms ne soit pas non plus transféré à l'essence.
(Chap. 9) Grand et incompréhensible est le mystère de
la Trinité ; Dieu Père, Dieu Fils, Dieu Esprit Saint, Trinité
indivise ; et cependant on sait que c'est le propre du Père d'engendrer
le Fils ; que c'est le propre du Fils de Dieu qu'il soit né du Père
égal au Père, et on sait aussi ce qu'est le propre de l'Esprit
Saint.
source: catho.org
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