1674
Pour ce qui concerne la vertu et l'efficacité du sacrement,
la réconciliation avec Dieu en est la réalité et l'effet
; chez les hommes pieux et qui reçoivent ce sacrement avec dévotion,
elle produit habituellement paix et sérénité en même
temps que grande consolation spirituelle.
1675
En disant tout cela sur les parties et l'effet de ce sacrement, le
saint concile condamne en même temps les affirmations de ceux qui
prétendent que les terreurs qui s'emparent de la conscience et la
foi sont des parties de la pénitence 1704.
1677
Le saint concile enseigne en outre que, même s'il arrive parfois
que cette contrition soit rendue parfaite par la charité et réconcilie
l'homme avec Dieu avant que ce sacrement ne soit effectivement reçu,
il ne faut néanmoins pas attribuer cette réconciliation à
cette seule contrition sans le désir du sacrement, désir
qui est inclus en elle.
1678
La contrition imparfaite 1705, qu'on appelle attrition, parce qu'on
la conçoit en général ou bien en considérant
la laideur du péché ou bien par crainte de l'enfer et des
châtiments, si elle exclut la volonté de pécher jointe
à l'espoir du pardon, le saint concile déclare que non seulement
elle ne fait pas de l'homme un hypocrite et un plus grand pécheur
1456, mais qu'elle est aussi un don de Dieu, une impulsion de l'Esprit
Saint qui, n'habitant pas encore le pénitent, mais le mouvant seulement,
lui vient en aide, pour qu'il prépare pour lui-même le chemin
vers la justice. Et bien que sans le sacrement de la pénitence elle
ne puisse pas par elle-même conduire le pécheur jusqu'à
la justification, cependant elle le dispose à obtenir la grâce
de Dieu dans le sacrement de la pénitence. C'est fort utilement
frappés par cette crainte que les gens de Ninive firent une pénitence
complète à la prédication terrifiante de Jonas et
obtinrent miséricorde du Seigneur Jon 3 .
C'est pourquoi on calomnie faussement des écrivains catholiques,
comme s'ils avaient enseigné que le sacrement de la pénitence
conférait la grâce sans aucun bon mouvement de la part de
ceux qui le reçoivent ; jamais l'Eglise de Dieu n'a enseigné
ni pensé cela. Mais fausse est la doctrine qui enseigne que la contrition
est extorquée et forcée, et non pas libre et volontaire 1705.
1680
Il ressort de cela que doivent être énumérés
par les pénitents, dans la confession, tous les péchés
mortels dont ils ont conscience à la suite d'un sérieux examen
d'eux-mêmes, même si ces péchés sont très
cachés et commis seulement contre les deux derniers commandements
du Décalogue Ex 20,17 Dt 5,21 Mt 5,28 : parfois ceux-ci blessent
plus gravement l'âme et sont plus dangereux que ceux qui sont faits
à la vue des autres. Quant aux péchés véniels,
qui ne nous excluent pas de la grâce de Dieu et dans lesquels nous
tombons assez fréquemment, bien qu'il soit juste, utile et nullement
présomptueux de les dire en confession 1707, comme le montre la
pratique des hommes pieux, ils peuvent cependant être tus sans qu'il
y ait faute et être expiés par de nombreux autres remèdes.
Mais comme tous les autres péchés mortels, même commis
en pensée, rendent les hommes "enfants de colère" Ep 2,4
et ennemis de Dieu, il est indispensable d'en chercher le pardon de
la part de Dieu par une confession franche et pleine de confusion.
C'est pourquoi, en s'efforçant de confesser tous les péchés
qui leur viennent en mémoire, les chrétiens les proposent
tous, sans qu'on puisse en douter, au pardon de la miséricorde divine
1707. Ceux qui font autrement et en cachent quelques-uns sciemment, ne
proposent à la bonté divine rien qui soit remis par l'intermédiaire
du prêtre. "En effet, si le malade rougit de découvrir au
médecin une plaie que celui-ci ignore, le médicament ne guérit
pas."
1681
Il s'ensuit, en outre, que doivent aussi être expliquées
en confession les circonstances qui changent l'espèce du péché
1707, parce que sans elles ces péchés ne sont pas entièrement
exposés par les pénitents ni connus des juges ; il ne peut
se faire que ceux-ci soient à même de juger de la gravité
des fautes et d'imposer aux pénitents la peine qu'il faut pour ces
fautes. C'est donc sans raison que l'on enseigne que ces circonstances
ont été inventées par des hommes désoeuvrés
ou qu'il ne faut confesser qu'une seule circonstance, par exemple qu'on
a péché contre son frère.
1682
Il est aussi impie de dire que la confession que l'on prescrit de faire
de cette manière est chose impossible 1708 ou de l'appeler torture
des consciences ; il est, en effet, évident que, dans l'Eglise,
il n'est rien exigé d'autre de la part des pénitents que,
après s'être sérieusement examinés et après
avoir exploré les replis et les coins secrets de la conscience,
de confesser les péchés par lesquels on se souvient avoir
mortellement offensé son Seigneur et son Dieu. Quant aux autres
péchés qui ne se présentent pas à l'esprit
de qui réfléchit sérieusement, il est entendu qu'ils
sont compris dans l'ensemble de cette confession ; pour eux, nous disons
avec foi les paroles du prophète : " Seigneur, purifie-moi de mes
péchés cachés" La difficulté d'une telle confession
et la honte de devoir découvrir ses péchés pourraient
paraître lourdes si elles n'étaient pas allégées
par le nombre et l'importance des avantages et des consolations que l'absolution
apporte très certainement à tous ceux qui s'approchent dignement
de ce sacrement.
1683
D'autre part, pour la manière de se confesser en secret à
un prêtre seul, sans doute le Christ n'a-t-il pas défendu
que l'on confesse publiquement ses fautes comme châtiment de ses
fautes et acte d'humilité personnelle, aussi bien pour donner l'exemple
aux autres, que pour édifier l'Eglise qui a été offensée.
Cependant, ce précepte ne vient pas d'un commandement divin, et
il serait peu prudent qu'une loi humaine commande qu'on doive révéler
par une confession publique des fautes, surtout des fautes secrètes
1706.
Aussi, les Pères les plus saints et les plus anciens, par un
consentement général et unanime, ayant toujours recommandé
la confession secrète sacramentelle, dont la sainte Eglise a usé
depuis le commencement et use encore maintenant, est manifestement réfutée
la vaine calomnie de ceux qui ne craignent pas d'enseigner qu'elle est
étrangère au commandement divin, que c'est une invention
humaine et qu'elle a commencé avec les Pères rassemblés
lors du (IVème) concile du Latran 1708. En effet, par le concile
du Latran, l'Eglise n'a pas statué que les chrétiens se confesseraient
- elle avait compris que cela était nécessaire et institué
de droit divin -, mais que le précepte de la confession serait accompli
au moins une fois par an par tous et chacun de ceux qui auraient atteint
l'âge de raison. D'où il vient que, dans l'Eglise universelle
et avec un grand fruit pour les âmes, est observée cette coutume
salutaire de se confesser au temps saint et très propice du carême,
coutume que ce saint concile approuve grandement et embrasse comme pieuse
et à garder à juste titre 1708 ; 812.
1685
Bien que l'absolution du prêtre soit la dispensation d'un bienfait
qui ne lui appartient pas, elle n'est pourtant pas le seul et simple ministère
ou d'annoncer l'Evangile ou de déclarer que les péchés
sont remis, mais elle est à l'image d'un acte judiciaire par où
une sentence est prononcée par le prêtre comme par un juge
1709.
C'est pourquoi le pénitent ne doit pas tellement s'appuyer sur
sa propre foi qu'il pense que, même s'il n'y a en lui aucune contrition
ou si le prêtre n'a pas l'intention d'agir sérieusement et
de l'absoudre vraiment, il soit pourtant vraiment absous devant Dieu à
cause de sa seule foi. En effet, la foi ne procurerait aucune rémission
des péchés sans la pénitence, et il aurait une très
grande négligence de son salut, celui qui saurait qu'un prêtre
l'absout par plaisanterie et n'en rechercherait soigneusement un autre
qui agisse avec sérieux 1462.
1687
Mais un point a paru à nos très saints Pères concerner
spécialement la discipline du peuple chrétien que certains
péchés, des plus atroces et des plus graves, ne puissent
être absous par n'importe quel prêtre, mais seulement par ceux
du plus haut rang. Aussi est-ce à juste titre que les souverains
pontifes, en vertu du pouvoir suprême qui leur a été
donné dans l'Eglise universelle, ont pu réserver à
leur jugement particulier certaines causes délictueuses plus graves.
Et l'on ne doit pas douter, puisque tout ce qui vient de Dieu a été
disposé par ordre Rm 13,1 , que cela soit permis à
chaque évêque dans son propre diocèse, " pour l'édification,
non pour la destruction " 2Co 10,8 2Co 13,10 en vertu de l'autorité
qui leur a été donnée sur leurs sujets et qui dépasse
celle des autres prêtres inférieurs, surtout pour les fautes
auxquelles est attachée une censure d'excommunication. C'est en
plein accord avec l'autorité divine que cette réservation
des fautes a valeur non seulement dans la discipline extérieure,
mais aussi devant Dieu 1711.
1688
Néanmoins pour que personne ne vienne à périr
à cause de cela, il a toujours été très pieusement
maintenu dans l'Eglise de Dieu qu'il n'y a plus aucune réservation
à l'heure de la mort et que, par suite, tous les prêtres peuvent
absoudre tous les pénitents de tous les péchés et
censures possibles. Hors l'article de la mort, les prêtres, puisqu'ils
ne peuvent rien dans les cas réservés, s'efforceront uniquement
de persuader les pénitents de recourir aux juges supérieurs
et légitimes pour bénéficier de l'absolution.
1690
Assurément le caractère de la justice divine semble exiger
que ceux qui ont péché par ignorance avant le baptême
rentrent en grâce autrement que ceux qui, une fois délivrés
de l'esclavage du péché et du démon, après
avoir reçu le don du Saint-Esprit, n'ont pas craint de violer sciemment
le Temple de Dieu 1Co 3,17 et de contrister l'Esprit Saint Ep
4,30 .
Il convient que la clémence divine ne nous remette pas nos péchés
sans aucune satisfaction si bien que, saisissant l'occasion et estimant
nos péchés assez légers, nous tomberions dans de plus
graves, faisant outrage et injure à l'Esprit Saint He 10,29 ,
et amassant contre nous des trésors de colère pour le jour
de la colère Rm 2,5 Jc 5,3 . Sans aucun doute, en effet,
ces peines expiatoires écartent grandement du péché,
retiennent comme un frein, et rendent les pénitents plus prudents
et plus vigilants pour l'avenir ; elles sont aussi un remède pour
les séquelles du péché et enlèvent les habitudes
vicieuses prises par une mauvaise vie en faisant accomplir des actions
vertueuses opposées à ces habitudes.
Et aucune voie n'a jamais été estimée plus sûre
dans l'Eglise de Dieu pour écarter la peine dont menace le Seigneur
Mt 3,2 Mt 3,8 Mt 4,17 Mt 11,21 que de se consacrer assidûment
à ces oeuvres de pénitence avec une vraie douleur de coeur.
À cela s'ajoute que, en souffrant lorsque nous satisfaisons
pour nos péchés, nous devenons conformes au Christ Jésus
qui a satisfait pour nos péchés Rm 5,10 Jn 2,1-2 lui
de qui vient notre capacité 2Co 3,5 , ayant aussi l'assurance
très certaine que si nous souffrons avec lui, avec lui nous serons
glorifiés Rm 8,17
1691
Mais cette satisfaction, que nous acquittons pour nos péchés,
n'est pas nôtre de telle sorte qu'elle ne soit pas par Jésus
Christ ; en effet nous qui, de nous-mêmes, ne pouvons rien qui vienne
de nous, avec l'aide de celui qui nous rend forts, nous pouvons tout Ph
4,13 . Ainsi l'homme n'a rien dont il se glorifie, mais toute notre
glorification est dans le Christ 1Co 1,31 2Co 10,17 Ga 6,14 en qui
nous vivons Ac 17,28 , en qui nous méritons, en qui nous
satisfaisons, faisant de dignes fruits de pénitence Lc 3,8 Mt
3,8 qui tirent de lui leur force, sont offerts par lui au Père
et sont acceptés grâce à lui par le Père 1713ss.
1692
Les prêtres du Seigneur doivent donc, autant que l'esprit et
la prudence le suggéreront, imposer les satisfactions salutaires
et qui conviennent, en rapport avec la nature des péchés
et les possibilités des pénitents. S'ils venaient à
fermer les yeux sur les péchés et à se montrer trop
indulgents avec les pénitents en imposant des oeuvres très
légères pour des fautes très graves, ils participeraient
aux péchés des autres 1Tm 5,22 . Qu'ils aient devant
les yeux la pensée que la satisfaction qu'ils imposent ne vise pas
seulement à sauvegarder la vie nouvelle et à guérir
la faiblesse, mais aussi à venger et châtier les péchés
passés. En effet, les anciens Pères eux aussi croient et
enseignent que le pouvoir des clés a été accordé
aux prêtres non pas seulement pour délier, mais aussi pour
lier Mt 16,19 Mt 18,18 Jn 20,23 1705.
Et ils n'ont pas, à cause de cela, estimé que le sacrement
de la pénitence était un tribunal de colères et de
peines - ce qu'aucun catholique n'a jamais pensé - ni que, par de
telles satisfactions de notre part, était ou obscurcie ou diminuée
en partie la force du mérite de notre Seigneur Jésus Christ.
En ne voulant pas comprendre cela, les novateurs enseignent de telle manière
que la meilleure pénitence est une vie nouvelle 1457, qu'ils suppriment
toute force propre à la satisfaction et tout recours à celle-ci
1713.
Chapitre 9. Les oeuvres satisfactoires.
1693
Le concile enseigne encore que si étendue est la munificence
divine, que non seulement les peines que nous nous infligeons spontanément
en châtiment du péché ou qui sont imposées par
la volonté du prêtre selon la mesure de la faute, mais aussi
(ce qui est la plus grande marque d'amour) que les épreuves temporelles
infligées par Dieu et supportées par nous dans la patience,
peuvent satisfaire auprès de Dieu le Père par le Christ Jésus
1713.
1698
Il y est aussi déclaré que cette onction doit être
faite aux malades, surtout à ceux qui sont en si grand danger qu'ils
semblent arrivés au terme de la vie ; aussi est-il également
appelé sacrement des mourants. Si les malades retrouvent la santé
après cette onction, ils pourront de nouveau être aidés
et soutenus par ce sacrement, au cas où leur vie se trouverait une
autre fois en un danger semblable.
1699
C'est pourquoi il ne faut pour aucune raison écouter ceux qui
enseignent, contrairement à l'affirmation si évidente et
si claire de l'apôtre Jacques Jc 5,14 s., que cette onction
ou bien est une invention humaine ou bien est un rite reçu des Pères,
qui ne s'appuie ni sur un commandement de Dieu ni sur une promesse de la
grâce 1716; ni ceux qui affirment que cette onction est maintenant
finie, comme si elle ne se rapportait qu'à la grâce des guérisons
dans l'Eglise primitive ; ni ceux qui disent que le rite et l'usage observés
par la sainte Eglise romaine dans l'administration de ce sacrement sont
a l'opposé de ce que dit l'apôtre Jacques et doivent être
changés ; ni, enfin, ceux qui affirment que les fidèles peuvent
sans péché mépriser cette extrême-onction 1718.
En effet toutes ces propositions vont très manifestement à
l'encontre des paroles claires d'un si grand apôtre. L'Eglise romaine,
mère et maîtresse de toutes les autres, en administrant cette
onction, ne fait assurément rien d'autre, pour ce qui touche à
la substance du sacrement, que ce qu'a prescrit saint Jacques. On ne pourrait
mépriser un si grand sacrement sans commettre un grand crime et
sans faire injure à l'Esprit Saint lui-même.
1700
Tel est donc ce que ce saint concile oecuménique professe et
enseigne sur les sacrements de pénitence et d'extrême-onction,
et qu'il propose de croire et de tenir à tous les chrétiens.
Il donne les canons suivants pour qu'ils soient inviolablement observés
; il condamne et anathématise à jamais ceux qui affirment
le contraire.
1702
2. Si quelqu'un, confondant les sacrements, dit que le baptême
lui-même est le sacrement de la pénitence, comme si ces deux
sacrements n'étaient pas distincts, et qu'il n'est donc pas juste
d'appeler la pénitence la " seconde planche du salut " : qu'il soit
anathème 1542 ; 1671.
1703
3. Si quelqu'un dit que ces paroles du Seigneur et Sauveur : " Recevez
le Saint-Esprit : à ceux à qui vous remettrez les péchés,
ceux-ci sont remis ; et à ceux à qui vous les retiendrez,
ils seront retenus" Jn 20,22-23 , ne doivent pas être comprises
du pouvoir de remettre et de retenir les péchés dans le sacrement
de la pénitence, comme l'Eglise catholique l'a toujours compris
dès le début, et, s'opposant à l'institution de ce
sacrement, en détourne le sens pour qu'elles signifient le pouvoir
de prêcher l'Evangile : qu'il soit anathème 1670.
1704
4. Si quelqu'un nie que, pour une entière et parfaite rémission
des péchés, trois actes sont requis chez le pénitent
comme matière du sacrement de la pénitence, à savoir
la contrition, la confession et la satisfaction, qui sont dites les trois
parties de la pénitence ; ou s'il dit qu'il n'y a que deux parties
de la pénitence : les terreurs qui frappent la conscience en reconnaissant
son péché et la foi née de l'Evangile ou l'absolution
par laquelle on croit les péchés remis par le Christ: qu'il
soit anathème 1673 ; 1675.
1705
5. Si quelqu'un dit que la contrition que préparent l'examen,
le rappel et la détestation des péchés, et par laquelle
on pense à ses années dans l'amertume de son coeur Is
38,15 , en pesant la gravité, l'abondance et la laideur de ses
péchés, ainsi que la perte du bonheur éternel et la
damnation éternelle encourue, avec le ferme propos d'une vie meilleure,
que cette contrition n'est pas une douleur véritable et utile et
ne prépare pas à la grâce, mais qu'elle rend l'homme
hypocrite et davantage pécheur ; que, enfin, elle est une douleur
contrainte et non pas libre et volontaire : qu'il soit anathème
1456 ; 1676.
1706
6. Si quelqu'un nie que la confession sacramentelle a été
instituée ou est nécessaire pour le salut de droit divin
; ou s'il dit que se confesser secrètement à un prêtre
seul - ce que l'Eglise catholique a toujours observé et observe
depuis le début -, est contraire à l'institution et au commandement
du Christ et que c'est une institution humaine : qu'il soit anathème
1679- 1684.
1707
7. Si quelqu'un dit que, dans le sacrement de la pénitence,
pour la rémission des péchés, il n'est pas nécessaire,
de droit divin, que l'on confesse tous et chacun des péchés
mortels dont on se souvient après avoir réfléchi comme
il se doit et sérieusement, même les péchés
cachés et ceux qui sont contre les deux derniers commandements du
Décalogue, ni les circonstances, qui changent l'espèce du
péché, mais que cette confession ne sert seulement qu'à
instruire et à conso1er le pénitent, et qu'elle n'a jadis
été utilisée que pour imposer une satisfaction canonique
; ou s'il dit que ceux qui s'efforcent de confesser tous leurs péchés
ne veulent rien laisser au pardon de la miséricorde divine ; ou
qu'enfin il n'est pas permis de confesser les péchés véniels
: qu'il soit anathème 1679-1684.
1708
8. Si quelqu'un dit que la confession de tous les péchés,
telle que l'observe l'Eglise, est impossible et est une tradition humaine
que les âmes pieuses doivent abolir ; ou que tous et chacun des chrétiens
des deux sexes n'y sont pas tenus une fois par an, conformément
à la constitution du grand concile du Latran, et que, pour cela,
on doit persuader les chrétiens de ne pas se confesser au moment
du carême : qu'il soit anathème 1682s.
1709
9. Si quelqu'un dit que l'absolution sacramentelle. du prêtre
n'est pas un acte judiciaire, mais un simple ministère qui prononce
et déclare que les péchés sont remis à celui
qui les confesse, pourvu seulement qu'il croie qu'il est absous, ou si
le prêtre ne l'absout pas sérieusement, mais par plaisanterie
; ou s'il dit que la confession du pénitent n'est pas requise pour
que le prêtre puisse l'absoudre : qu'il soit anathème 1462
; 1685.
1710
10. Si quelqu'un dit que les prêtres en état de péché
mortel n'ont pas le pouvoir de lier et de délier, ou que les prêtres
ne sont pas seuls à être ministres de l'absolution, mais que
c'est à tous et à chacun des chrétiens qu'il a été
dit : " Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel
" Mt 18,18 et : " à ceux à qui vous remettrez les
péchés, ceux-ci seront remis, à ceux à qui
vous les retiendrez, ils seront retenus " Jn 20,23 ; qu'en vertu
de ces paroles n'importe qui peut absoudre les péchés, les
péchés publics au moins par la correction, avec l'accord
de celui qui est corrigé, les péchés secrets par une
confession spontanée : qu'il soit anathème 1684.
1711
11. Si quelqu'un dit que les évêques n'ont pas le droit
de réserver des cas, sauf pour ce qui relève de la discipline
extérieure et que, par suite, la réservation des cas n'empêche
pas un prêtre d'absoudre vraiment des cas réservés:
qu'il soit anathème 1687.
1712
12. Si quelqu'un dit que toute la peine est toujours remise par Dieu
en même temps que la faute, et que la satisfaction des pénitents
n'est pas autre chose que la foi par laquelle ils saisissent que le Christ
a satisfait pour eux : qu'il soit anathème 1689.
1713
13. Si quelqu'un dit que, pour ce qui est de la peine temporelle, on
ne satisfait nullement à Dieu pour les pêchés par les
mérites du Christ ni par le moyen de peines infligées par
Dieu et supportées avec patience, ni par le moyen de celles imposées
par le prêtre, les prières, les aumônes ou les autres
oeuvres de piété, et que, en conséquence, la meilleure
pénitence est seulement une vie nouvelle : qu'il soit anathème
169O-1692.
1714
14. Si quelqu'un dit que les satisfactions, par lesquelles les pénitents
rachètent leurs pêchés par Jésus Christ, ne
sont pas un culte rendu à Dieu, mais des traditions humaines qui
obscurcissent la doctrine de la grâce, le vrai culte rendu à
Dieu et le bienfait même de la mort du Christ : qu'il soit anathème
1692.
1715
15. Si quelqu'un dit que le pouvoir des clés n'a été
donné à l'Eglise que pour délier et non aussi pour
lier et que, à cause de cela, les prêtres, en imposant des
peines à ceux qui se confessent, agissent à l'encontre de
ce pouvoir et de l'institution du Christ ; et que c'est une invention de
penser que, une fois la peine éternelle enlevée par le pouvoir
des clés, il reste la plupart du temps une peine temporelle à
expier : qu'il soit anathème 1692.
1717
2. Si quelqu'un dit que la sainte onction des malades ne confère
pas la grâce, ne remet pas les péchés, ne soulage pas
les malades, mais qu'elle n'existe plus, comme si elle avait été
autrefois seulement une grâce de guérison : qu'il soit anathème
1696 ; 1699.
1718
3. Si quelqu'un dit que le rite et l'usage de l'extrême- onction,
observés par la sainte Eglise romaine, sont à l'opposé
des paroles du saint apôtre Jacques et, par suite, doivent être
changés ; qu'ils peuvent être méprisés sans
péché par les chrétiens : qu'il soit anathème
1699.
1719
4. Si quelqu'un dit que les presbytres de l'Eglise, que saint Jacques
recommande de faire venir pour oindre un malade, ne sont pas des prêtres
ordonnés par l'évêque, mais les plus âgés
dans toute communauté et que, pour cette raison, le ministre propre
de l'extrême-onction n'est pas le prêtre seul qu'il soit anathème
1697.
1727
En effet, sans doute, le Seigneur Christ, lors de la dernière
Cène, a-t-il institué et donné aux apôtres ce
vénérable sacrement sous les espèces du pain et du
vin Mt 26,26-29 Mc 14,22-25 Lc 22,19 1Co 11,24 . Cependant cette
institution et ce don n'ont pas pour objet d'astreindre tous les chrétiens,
par un décret du Seigneur, à recevoir les deux espèces
1731 ; 1732.
Et l'on ne conclut pas avec raison, des paroles que l'on trouve au
chapitre 6 de Jean, que la communion sous les deux espèces a été
commandée par le Seigneur 1733, de quelque manière qu'on
les comprenne en suivant les diverses interprétations des saints
et des docteurs. En effet, celui qui a dit : "Si vous ne mangez la chair
du Fils de l'homme et si vous ne buvez son sang, vous n'aurez pas la vie
en vous " Jn 6,53 , a dit aussi : "Si quelqu'un mange de ce pain,
il vivra éternellement" Jn 6,58 . Et celui qui a dit : "Qui
mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ", Jn 6,54
et dit aussi " Le pain que je vous donnerai est ma chair pour la vie
éternelle" Jn 6,51 . Enfin celui qui a dit : "Qui mange ma
chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui" Jn 6,56 , a
dit néanmoins : " Qui mange ce pain vivra éternellement"
Jn 6,58
C'est pourquoi, bien qu'au début de la religion chrétienne
l'usage des deux espèces n'ait pas été rare, cette
coutume ayant très généralement changé avec
le cours du temps, notre sainte Mère l'Eglise, sachant quelle autorité
est la sienne dans l'administration des sacrements, fut amenée par
des graves et justes causes à approuver cette coutume de communier
sous l'une des deux espèces et à décréter que
ce serait une loi qu'il n'est pas permis de blâmer ou de changer
à son gré sans l'autorité de l'Eglise elle-même
1732.
1732
2. Si quelqu'un dit que la sainte Eglise catholique n'a pas été
amenée par de justes causes et raisons à ce que les laïcs,
ainsi que les clercs qui ne célèbrent pas, ne communient
que sous la seule espèce du pain, ou qu'elle a erré en cela
qu'il soit anathème 1728.
1733
3. Si quelqu'un nie que le Christ, source et auteur de toutes les grâces
soit reçu totalement et entièrement sous la seule espèce
du pain, parce que - comme certains l'affirment faussement - il n'est pas
reçu sous les deux espèces conformément à l'institution
du Christ lui-même : qu'il soit anathème 1726s.
1734
4. Si quelqu'un dit que la communion eucharistique est nécessaire
aux enfants avant qu'ils aient l'âge de raison : qu'il soit anathème
1730.
1740
Sans doute, lui, notre Dieu et Seigneur, allait-il s'offrir lui-même
une fois pour toutes à Dieu le Père sur l'autel de la croix
par sa mort He 7,27 afin de réaliser pour eux (là
même) une Rédemption éternelle. Cependant, parce qu'il
ne fallait pas que son sacerdoce fût éteint par la mort He
7,24 lors de la dernière Cène, "la nuit où il
fut livré" 1Co 11,23 , il voulut laisser à l'Eglise,
son épouse bien-aimée, un sacrifice qui soit visible (comme
l'exige la nature humaine). Par là serait représenté
le sacrifice sanglant qui devait s'accomplir une fois pour toutes sur la
croix, le souvenir en demeurerait jusqu'à la fin du monde, et sa
vertu salutaire serait appliquée à la rémission de
ces péchés que nous commentons chaque jour.
Se déclarant établi prêtre pour toujours selon
l'ordre de Melchisedech Ps 110,4 He 5,6 He 7,17 il offrit à
Dieu le Père son Corps et son Sang sous les espèces du pain
et du vin ; sous le symbole de celles-ci, il les donna aux apôtres
(qu'il constituait alors prêtres de la Nouvelle Alliance) pour qu'ils
les prennent ; et à ceux-ci ainsi qu'à leurs successeurs
dans le sacerdoce, il ordonna de les offrir en prononçant ces paroles
: "Faites ceci en mémoire de moi" Lc 22,19 1Co 11,24 , etc.,
comme l'a toujours compris et enseigné l'Eglise catholique 1752.
1741
En effet, ayant célébré la Pâque ancienne,
que la multitude des enfants d'Israël immolait en souvenir de la sortie
d'Egypte Ex 12 , il institua la Pâque nouvelle où lui-même
doit être immolé par l'Eglise par le ministère des
prêtres, sous des signes visibles en mémoire de son passage
de ce monde à son Père, lorsque, par l'effusion de son sang
il nous racheta et " nous arracha à la puissance des ténèbres
et nous fit passer dans son Royaume" Col 1,13
1742
Et c'est là l'oblation pure, qui ne peut être souillée
par aucune indignité ou malice de ceux qui l'offrent, dont le Seigneur
a prédit par Malachie qu'elle devrait être offerte pure en
tout lieu en son nom, qui serait grand parmi les nations Ml 1,11 ,
que l'apôtre Paul a désigné sans ambiguïté
lorsque, écrivant aux Corinthiens, il dit : ceux qui se sont souillés
en participant à la table des démons ne peuvent participer
à la table du Seigneur 1Co 10,21 entendant par le mot "table",
dans l'un et l'autre cas, l'autel. C'est elle enfin, qui, au temps de la
nature et de la Loi, était figurée par les diverses images
des sacrifices Gn 4,4 Gn 8,20 Gn 12,8 Gn 22,1-19 (Ex : passim),
en tant que renfermant en elle tous les biens que ceux-ci signifiaient,
en étant la consommation et la perfection de tous.
1752
2. Si quelqu'un dit que par ces mots : " Faites ceci en mémoire
de moi" 1Co 11,25 1Co 11,24 le Christ n'a pas institué les
apôtres prêtres, ou qu'il n'a pas ordonné qu'eux et
les autres prêtres offrent son Corps et son Sang qu'il soit anathème
1470.
1753
3. Si quelqu'un dit que le sacrifice de la messe n'est qu'un sacrifice
de louange et d'action de grâces, ou simple commémoration
du sacrifice accompli sur la croix, mais n'est pas un sacrifice propitiatoire
; ou qu'il n'est profitable qu'à celui-là seul qui reçoit
le Christ et qu'il ne doit pas être offert pour les vivants et les
morts, ni pour les péchés, les peines, les satisfactions
et les autres nécessités : qu'il soit anathème 1743.
1754
4. Si quelqu'un dit que, par le sacrifice de la messe, on commet un
blasphème contre le très saint sacrifice du Christ accompli
sur la croix ou qu'il en constitue un amoindrissement : qu'il soit anathème
1743.
1755
5. Si quelqu'un dit que c'est une imposture de célébrer
la messe en l'honneur des saints et pour obtenir leur intercession auprès
de Dieu, comme l'entend l'Eglise : qu'il soit anathème 1744.
1756
6. Si quelqu'un dit que le canon de la messe contient des erreurs et
qu'il doit être abrogé : qu'il soit anathème 1745.
1757
7. Si quelqu'un dit que les cérémonies, les vêtements
et les signes extérieurs dont l'Eglise se sert dans la célébration
de la messe sont plutôt des dérisions de l'impiété
que des marques de piété : qu'il soit anathème 1746.
1758
8. Si quelqu'un dit que les messes où seul le prêtre communie
sacramentellement sont illicites et doivent donc être abrogées
: qu'il soit anathème 1747.
1759
9. Si quelqu'un dit que le rite de l'Eglise romaine, selon lequel une
partie du canon et les paroles de la consécration sont prononcées
à voix basse, doit être condamné ; ou que la messe
ne doit être célébrée qu'en langue vulgaire
; ou que l'eau ne doit pas être mêlée, dans le calice,
au vin que l'on doit offrir, parce que cela est contraire à l'institution
du Christ : qu'il soit anathème 1746 ; 1748.
1768
Aussi le saint concile déclare-t-il que, outre les autres degrés
ecclésiastiques, les évêques, qui ont succédé
aux apôtres, appartiennent à titre principal à cet
ordre hiérarchique ; qu'ils ont été placés
(comme dit le même apôtre) par l'Esprit Saint " pour gouverner
l'Eglise de Dieu " Ac 20,28 ; qu'ils sont supérieurs aux
presbytres ; qu'ils confèrent le sacrement de la confirmation ;
qu'ils ordonnent les ministres de l'Eglise ; qu'ils peuvent accomplir plusieurs
autres choses pour lesquelles les autres d'un ordre inférieur n'ont
aucun pouvoir 1777.
1769
En outre, le saint concile enseigne que, dans l'ordination des évêques,
des prêtres et des autres ordres, ne sont requis ni le consentement,
ni l'appel, ni l'autorité du peuple ou de quelque puissance ou magistrature
civile, comme si, sans cela, l'ordination était nulle. Bien plutôt,
il décrète que ceux qui appelés et institués
par le peuple ou par une puissance ou par une magistrature, s'élèvent
à l'exercice de ce ministère, et ceux qui les prennent pour
eux, dans leur témérité doivent être tenus,
non pour des ministres de l'Eglise, mais pour des voleurs et des brigands
qui ne sont pas entrés par la porte Jn 10,1 ; 1778.
1770
Tel est ce qu'il a semblé bon au saint concile d'enseigner d'une
manière générale aux chrétiens sur le sacrement
de l'ordre. Il a décidé de condamner de la manière
suivante ce qui est contraire à des canons précis et propres,
pour que, avec l'aide du Christ, tous, utilisant la règle de la
foi, au milieu des ténèbres de tant d'erreurs, puissent connaître
et tenir plus facilement la foi catholique.
1772
2. Si quelqu'un dit qu'en plus du sacerdoce il n'y a pas dans l'Eglise
catholique d'autres ordres majeurs et mineurs, par lesquels, comme par
degrés, on s'avance jusqu'au sacerdoce : qu'il soit anathème
1765.
1773
3. Si quelqu'un dit que l'ordre ou la sainte ordination n'est pas vraiment
et proprement un sacrement institué par le Christ Seigneur ; ou
que c'est une invention humaine, imaginée par des hommes qui n'entendent
rien aux choses de l'Eglise ; ou que c'est seulement un rite par lequel
on choisit les ministres de la Parole de Dieu et des sacrements : qu'il
soit anathème 1766.
1774
4. Si quelqu'un dit que l'Esprit Saint n'est pas donné par la
sainte ordination et que c'est donc en vain que les évêques
disent : "Reçois l'Esprit Saint " ; ou que l'ordination n'imprime
pas un caractère ; ou que celui qui est devenu prêtre une
fois pour toutes peut redevenir laïc : qu'il soit anathème
1767.
1775
5. Si quelqu'un dit que la sainte onction dont l'Eglise use au cours
de l'ordination, non seulement n'est pas requise, mais doit être
méprisée et est pernicieuse, et qu'il en est de même
pour les autres cérémonies de l'ordre : qu'il soit anathème.
1776
6. Si quelqu'un dit qu'il n'y a pas dans l'Eglise catholique une hiérarchie
instituée par une disposition divine, composée d'évêques,
de prêtres et de ministres : qu'il soit anathème 1768.
1777
7. Si quelqu'un dit que les évêques ne sont pas supérieurs
aux prêtres ; ou qu'ils n'ont pas le pouvoir de confirmer et d'ordonner
; ou que le pouvoir qu'ils ont leur est commun avec les prêtres ;
ou que les ordres conférés par eux sans l'accord ou l'appel
du peuple ou de quelque puissance civile sont nuls ; ou que ceux qui n'ont
pas été légitimement ordonnés ni envoyés
par une autorité ecclésiastique et canonique, mais viennent
d'ailleurs, sont des ministres légitimes de la Parole et des sacrements
: qu'il soit anathème 1768s.
1778
8. Si quelqu'un dit que les évêques qui sont choisis par
l'autorité du pontife romain ne sont pas de légitimes et
véritables évêques, mais une invention humaine : qu'il
soit anathème.
1798
Que par ce lien ne sont unis que deux êtres, le Christ notre
Seigneur l'a assez clairement enseigné lorsque, rappelant ces paroles
comme prononcées par Dieu, il a dit : " C'est pourquoi ils ne sont
plus deux, mais une seule chair" Mt 19,6 , et il confirma immédiatement
après ces paroles, la solidité de ce lien proclamé
si longtemps auparavant par Adam " Donc, ce que Dieu a uni, que l'homme
ne le sépare pas " Mt 19,6 Mc 10,9 .
1799
La grâce qui porterait cet amour naturel à sa perfection
affirmerait cette unité indissoluble et sanctifierait les époux,
le Christ lui-même, qui a institué et porté à
leur perfection les vénérables sacrements, nous l'a méritée
par sa Passion. C'est ce que l'apôtre Paul nous suggère quand
il dit : " Maris, aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l'Eglise
et s'est livré lui-même pour elle" Ep 5,25 , en ajoutant
aussitôt " Ce sacrement est grand, je le dis : dans le Christ et
dans l'Eglise" Ep 5,32 .
1800
Comme le mariage dans la Loi évangélique l'emporte en
grâce, par le Christ, sur les noces de l'ancienne Loi, c'est à
juste titre que nos saints Pères, les conciles et la tradition de
l'Eglise universelle ont toujours enseigné qu'il fallait le compter
parmi les sacrements de la Loi nouvelle. Allant contre cette tradition,
des hommes impies de ce siècle, déraisonnant, non seulement
ont eu des opinions fausses sur ce vénérable sacrement, mais
à leur habitude, introduisant la liberté de la chair sous
le couvert de l'Evangile, par écrit et oralement, ont répandu
nombre d'éléments étrangers au sentiment de l'Eglise
catholique et aux coutumes approuvées depuis le temps des apôtres,
et cela non sans grand dommage pour les fidèles.
Désirant faire face à la témérité
de ces hommes, le saint concile universel a jugé qu'il fallait exterminer
les hérésies et erreurs notables des schismatiques susdits,
pour que leur pernicieuse contagion n'en attire pas un grand nombre à
eux aussi décrète-t-il contre ces hérétiques
et leurs erreurs les anathématismes suivants.
source: catho.org