3569
Question 2 : Les arguments par lesquels certains critiques cherchent
à démontrer que les derniers douze versets de l'évangile
de Marc Mc 16,9-20
n'ont pas été rédigés par Marc, mais ajoutés
par une autre main, sont-ils de nature à donner le droit d'affirmer
qu'ils ne doivent pas être reconnus comme inspirés et canoniques
; ou du moins qu'ils démontrent que Marc n'est pas l'auteur de ces
versets ?
Réponse : Non pour les deux parties.
3570
Question 3 : Est-il permis de même de douter de l'inspiration
et de la canonicité des récits de Luc concernant l'enfance
du Christ Lc 16,9-20 ou l'apparition de l'Ange qui réconforta
Jésus et la sueur de sang Lc 22,43 s ; ou peut-on au moins
montrer par des arguments solides - ce qui plaisait aux hérétiques
anciens et qui plaît également à des critiques plus
récents - que ces récits ne font pas partie de l'Evangile
originel de Luc ?
Réponse : Non pour les deux parties.
3571
Question 4 : Les documents très rares et tout à fait
isolés dans lesquels le cantique Magnificat Lc 1,46-55 n'est
pas attribué à la bienheureuse Vierge Marie mais à
Elisabeth, peuvent-ils et doivent-ils prévaloir de quelque manière
contre le témoignage concordant de presque tous les manuscrits aussi
bien du texte original grec que des traductions, et contre l'interprétation
que le contexte n'exige pas moins que le sentiment de la Vierge elle-même
et la Tradition constante de l'Eglise ?
Réponse : Non.
3572
Question 5 : S'agissant de l'ordre chronologique des évangiles
est-il permis de s'éloigner de l'opinion corroborée par le
témoignage à la fois très ancien et constant de la
Tradition et qui atteste qu'après Matthieu qui, le premier de tous,
composa son évangile dans la langue maternelle, Marc a écrit
le deuxième, et Luc le troisième ; ou faut-il d'un autre
côté considérer comme contraire à cette conception
l'opinion qui affirme que le deuxième et le troisième évangile
ont été composés avant la traduction grecque du premier
évangile ?
Réponse : Non pour les deux parties.
3573
Question 6 : Peut-on différer la date de composition des Evangiles
de Marc et de Luc jusqu'à la destruction de Jérusalem ; ou
parce que chez Luc la prophétie du Seigneur concernant la destruction
de cette ville apparaît plus précise, peut-on soutenir que
son évangile au moins a été composé après
que le siège eut déjà commencé ?
Réponse : Non pour les deux parties.
3574
Question 7: Doit-on affirmer que l'évangile de Luc a précédé
le livre des Actes des Apôtres, et que puisque ce livre, composé
par le même Luc Ac 1,1 , était terminé à
la fin de la captivité romaine de l'Apôtre Ac 28,30 s,
son évangile n'a pas été composé après
cette date ?
Réponse : Oui.
3575
Question 8 : Si on considère aussi bien les témoignages
de la Tradition que les arguments internes concernant les sources qu'ont
utilisées l'un et l'autre évangéliste en composant
l'évangile, peut-on raisonnablement mettre en doute la conception
qui tient que Marc a écrit selon la prédication de Pierre,
et Luc selon la prédication de Paul, et qui affirme en même
temps que ces évangélistes ont disposé également
d'autres sources dignes de foi, soit orales soit aussi déjà
mises par écrit ?
Réponse : Non.
3576
Question 9 : Les paroles et les actions qui sont racontées de
façon exacte et pour ainsi dire littéralement par Marc selon
la prédication de Pierre, et qui sont présentées de
la façon la plus sincère par Luc, qui dès le départ
s'est soigneusement informé de tout auprès de témoins
très dignes de foi puisqu'ils ont vu eux-mêmes dès
le commencement et qu'ils furent des serviteurs de la Parole Lc 1,2
s réclament-elles à juste titre pour elles-mêmes
cette foi historique que l'Eglise leur a toujours accordée ; ou
au contraire ces mêmes actions et ces mêmes paroles doivent-elles
être considérées comme "tant dénuées,
au moins en partie, de vérité historique, soit parce que
les écrivains n'étaient pas des témoins oculaires,
soit parce qu'il n'est pas rare qu'on constate chez les deux évangélistes
un manque d'ordre et une différence dans la succession des faits
; soit parce que, étant venus et ayant écrit plus tard, ils
ont dû nécessairement rapporter des conceptions qui étaient
étrangères à ce qu'ont pensé le Christ et les
apôtres, ou des faits déjà plus ou moins déformés
par l'imagination du peuple, ou enfin parce que, chacun selon son dessein,
ils se sont laissé conduire par des idées dogmatiques préconçues
?
Réponse : Oui pour la première partie ; non pour la deuxième.
3578
Question 2 : Doit-on considérer que maintiennent sauf ce qui
a été établi plus haut ceux qui, ne s'appuyant sur
aucun témoignage de la Tradition, et sur aucune preuve historique,
approuvent sans hésiter l'hypothèse dite des "deux sources",
laquelle tente d'expliquer la composition de l'évangile grec de
Matthieu et de l'évangile de Luc à partir surtout de leur
dépendance de l'évangile de Marc et d'une collection dite
des paroles du Seigneur ; et peuvent-ils dès lors la défendre
librement ?
Réponse : Non pour les deux parties.
doit-on tenir pour certain que le livre intitulé Actes des Apôtres,
ou 'Praxeis Apostolon', a pour auteur l'évangéliste Luc ?
Réponse : Oui.
3582
Question 2 : Peut-on par des arguments critiques, suggérés
aussi bien par la langue et le style que par la forme du récit,
ainsi que par l'unité de but et de doctrine, démontrer que
le livre des Actes ne doit être attribué qu'à un seul
auteur, et que, par suite, est dénuée de tout fondement l'opinion
de critiques récents suivant laquelle Luc n'est pas l'auteur unique
de ce livre mais qu'il faut reconnaître à cet écrit
plusieurs auteurs distincts ?
Réponse : Oui sur les deux points.
3583
Question 3 : Particulièrement les péricopes principales
des Actes où, abandonnant le discours à la troisième
personne, on parle à la première personne du pluriel (Wir-Stücke),
infirment-elles l'unité de composition et l'authenticité
des Actes ? Ou doit-on plutôt déclarer que, considérées
historiquement et philologiquement, elles la confirment ?
Réponse : Non sur le premier point ; oui sur le second.
3584
Question 4 : Du fait que le livre lui-même, après une
mention rapide des deux ans de la première captivité de Paul
à Rome, se ferme brusquement, a-t-on le droit de conclure que l'auteur
a écrit un autre volume aujourd'hui perdu, ou qu'il a eu l'intention
de l'écrire, et dès lors peut-on reporter la date de la composition
du livre des Actes longtemps après cette captivité ; ou plutôt
doit- on légitimement et à bon droit en inférer que
l'apôtre Luc a terminé son ouvrage aux derniers jours de la
première captivité de Paul à Rome ?
Réponse : Non sur le premier point ; oui sur le second.
3585
Question 5 : Si l'on considère tout à la fois les relations
fréquentes et faciles que Luc eut certainement avec les premiers
et principaux fondateurs de l'Eglise de Palestine, et aussi avec Paul,
l'Apôtre des nations, dont il fut le collaborateur dans la prédication
évangélique et le compagnon de voyage ; son habituelle sagacité
et le soin qu'il apporte à rechercher les témoins et à
constater les choses de ses yeux enfin le très fréquent accord,
évident et admirable, du livre des Actes avec les épîtres
de Paul et les monuments les plus véridiques de l'histoire, doit-on
tenir pour certain que Luc a eu en main des sources absolument dignes de
foi, qu'il les a utilisées avec soin, probité et fidélité,
et qu'il peut dès lors revendiquer à bon droit une pleine
autorité historique ?
Réponse: Oui.
3586
Question 6 : Quant aux difficultés qu'on est accoutumé
de soulever de-ci, de- là, du fait des miracles racontés
par Luc, ou de certains discours qui, rapportés sous forme de résumés,
passent pour fabriqués et appropriés aux circonstances, ou
de certains passages en désaccord au moins apparent avec l'histoire
profane ou biblique ; ou enfin de quelques récits qui semblent en
contradiction avec l'auteur même des Actes ou avec d'autres écrivains
bibliques, sont-elles de nature à jeter des doutes sur l'autorité
historique des Actes ou du moins à l'amoindrir de quelque manière
?
Réponse : Non.
3588
Question 2 : L'hypothèse dite des fragments, introduite et proposée
sous diverses formes par certains critiques contemporains qui, du reste,
sans aucun motif plausible, et même en se contredisant les uns les
autres, soutiennent que les épîtres pastorales ont été
formées plus tard, par des auteurs inconnus, de fragments d'épîtres
ou d'épîtres pauliniennes perdues et notablement augmentées,
peut-elle infirmer quelque peu le témoignage précis et très
ferme de la Tradition ?
Réponse : Non.
3589
Question 3 : Les difficultés qu'on est accoutumé d'opposer
diversement, ou du fait du style et de la langue de l'auteur, ou du fait
des erreurs, principalement des gnostiques, décrites alors déjà
comme des serpents qui s'insinuent, ou du fait de l'état de la hiérarchie
ecclésiastique supposée comme déjà développée,
et autres objections de même sorte, infirment- elles d'une manière
quelconque la thèse qui tient pour établie et certaine l'authenticité
des épîtres pastorales ?
Réponse : Non.
3590
Question 4 : Etant donné que des arguments historiques et la
Tradition ecclésiastique, conforme aux témoignages des Pères
d'Orient et d'Occident, non moins que des preuves tirées aisément
soit de la brusque conclusion du livre des Actes, soit des épîtres
pauliniennes composées à Rome, principalement la seconde
à Timothée, obligent à tenir pour certaine la double
captivité de l'apôtre Paul à Rome, peut-on affirmer
avec certitude que les épîtres pastorales ont été
écrites entre la fin de la première captivité et la
mort de l'Apôtre ?
Réponse : Oui.
3592
Question 2 : Les arguments qu'on a coutume de prendre de l'absence
inhabituelle du nom de Paul et de l'omission de l'exorde et de la salutation
habituels dans l'épître aux Hébreux, ou de la pureté
de sa langue grecque, de l'élégance et de la perfection de
l'expression et du style, ou de la manière dont l'Ancien Testament
est cité et dont on argumente à partir de lui, ou de certaines
différences qu'on dit exister entre la doctrine de cette épître
et celle des autres épîtres de Paul, sont-ils à mêmes
de réfuter de quelque manière son origine paulinienne ; ou
au contraire la concordance parfaite de la doctrine et des pensées,
la similitude des monitions et des exhortations, ainsi que l'accord des
façons de parler et des mots eux-mêmes, souvent loué
également par certains non-catholiques, qu'on observe entre elle
et les autres écrits de l'Apôtre des nations manifestent et
confirment-ils précisément cette origine paulinienne ?
Réponse : Non pour la première partie ; oui pour la seconde.
3593
Question 3 : L'apôtre Paul doit-il être considéré
comme l'auteur de cette épître en ce sens qu'on doit nécessairement
affirmer qu'il ne l'a pas seulement conçue et élaborée
tout entière sous l'inspiration du Saint- Esprit, mais qu'il lui
a donné également la forme dans laquelle elle se présente
?
Réponse : Non, sous réserve d'un jugement ultérieur
de l'Eglise.
3602
2. L'acte, en tant que perfection, n'est limité que par la puissance,
qui est l'aptitude à la perfection. En conséquence, selon
que l'acte est pur il n'existe qu'en tant qu'illimité et unique
; mais lorsqu'il est fini et multiple, il entre en composition véritable
avec la puissance.
3603
3. C'est pourquoi, pour la raison absolue de son être même
Dieu est un, l'un le plus simple ; tous les autres êtres qui participent
à l'être même ont une nature par laquelle l'être
est limité, et sont composés d'essence et d'existence comme
de deux principes réellement distincts.
3604
4. L'être, qui est dénommé à partir de l'exister,
n'est pas attribué à Dieu et aux créatures de manière
univoque, ni non plus de manière totalement équivoque, mais
de manière analogue, d'après l'analogie tantôt d'attribution,
tantôt de proportionnalité.
3605
5. En outre il y a en toute créature une composition réelle
du sujet subsistant et de formes ajoutées de façon seconde,
c'est-à-dire d'accidents : ceux-ci ne seraient pas intelligibles
si l'être n'était pas reçu réellement dans une
essence distincte.
3606
6. Outre les accidents absolus il existe également un relatif,
c'est-à-dire relatif à quelque chose. Bien que relatif à
quelque chose ne signifie pas qu'une chose est inhérente à
une autre selon sa raison propre, souvent cependant elle a sa cause dans
les choses, et c'est pourquoi elle a une entité réelle distincte
du sujet.
3607
7. La créature spirituelle est en son essence entièrement
simple. Mais il reste en elle une double composition d'essence et d'existence,
de substance et d'accidents.
3608
8. La créature corporelle est, sous le rapport de l'essence
elle-même, composée d'acte et de puissance ; cette puissance
et cet acte, dans l'ordre de l'essence, sont désignés par
les termes de matière et de forme.
3609
9. Aucune de ces deux parties ne possède l'existence par elle-
même, ni ne peut se produire ou se détruire par elle-même,
ni être prise comme prédicament si ce n'est comme principe
substantiel.
3610
10. Même si l'étendue résulte de la nature corporelle
dans ses parties intégrales, ce n'est cependant pas la même
chose pour un corps d'être une substance et d'être étendu.
La substance en tant que telle est indivisible non pas à la manière
d'un point, mais à sa manière à elle qui n'est pas
de l'ordre de la dimension. La quantité en effet, qui donne à
la substance l'étendue, est réellement distincte de la substance
et, de plein droit, est un accident.
3611
11. La matière considérée sous l'aspect de la
quantité est le principe de l'individuation, c'est-à-dire
de la distinction numérique d'un individu par rapport à un
autre appartenant à la même espèce, ce qui ne peut
être le cas des créatures purement spirituelles.
3612
12. Il résulte du même attribut de la quantité
qu'un corps est circonscrit en un lieu et qu'il est seulement en un seul
lieu sous ce mode par quelque puissance que ce soit.
3613
13. Il y a deux sortes de corps, les corps vivants et les corps inertes.
Dans les corps vivants, étant donné que se trouvent dans
le même sujet la partie motrice et la partie mue, la forme substantielle
appelée du nom d'âme appelle une disposition organique, c'est-à-dire
des parties distinctes.
3614
14. En aucune manière les âmes d'ordre végétatif
et d'ordre sensible ne subsistent par elles-mêmes ni ne se produisent
elles-mêmes, mais elles existent seulement selon le principe par
lequel le vivant existe et vit, et comme elles dépendent entièrement
de la matière, lorsque le composé périt, elles périssent
par là même par accident.
3615
15. Au contraire, l'âme humaine subsiste par elle-même
; elle est créée par Dieu pour être unie à un
sujet suffisamment préparé, et par nature elle est impérissable
et immortelle.
3616
16. Cette âme rationnelle est unie au corps de manière
à en constituer la forme substantielle unique, et par elle l'homme
existe comme homme, comme animal, comme vivant, comme substance et comme
être. L'âme donne à l'homme toute sa perfection essentielle
; en outre elle communique au corps l'acte d'exister par lequel elle existe
elle-même.
3617
17. Deux ordres de facultés proviennent de l'âme humaine
en vertu de sa nature, les premières qui ont rapport aux sens ont
pour sujet le composé, les secondes l'âme seule. L'intellect
est une faculté intrinsèquement indépendante d'un
organe.
3618
18. L'intelligence suit nécessairement l'immatérialité,
en sorte que le degré d'intellectualité correspond au degré
d'éloignement de la matière. L'objet adéquat de l'intelligence
est communément l'être lui-même ; le propre de l'intellect
humain dans l'état présent de l'union est limité à
abstraire les quiddités de leurs conditions matérielles.
3619
19. Nous puisons la connaissance dans les choses sensibles. Mais comme
le sensible n'est pas intelligible en acte, il faut admettre, en plus de
l'intellect atteignant formellement (les intelligibles), l'existence dans
l'âme d'une faculté active abstrayant les formes intelligibles
des images.
3620
20. Par ces formes intelligibles nous connaissons directement les formes
universelles ; les êtres individus nous les atteignons par les sens
et par l'intellect faisant retour aux images ; par analogie, nous accédons
à la connaissance des réalités spirituelles.
3621
21. La volonté suit l'intellect, elle ne le précède
pas ; la volonté désire nécessairement ce qui lui
est présenté comme le bien qui satisfait son appétit
de toute manière, mais parmi plusieurs biens qui lui sont présentés
comme désirables, elle choisit librement par un acte de jugement
révocable. Ainsi le choix suit le dernier jugement pratique ; enfin
la volonté exécute.
3622
22. Nous n'atteignons pas dans une intuition directe l'existence de
Dieu ni ne pouvons la démontrer a priori, mais bien a posteriori,
"à partir des choses créées Rm 1,20 , par un
raisonnement allant des effets à la cause ; c'est-à- dire
des choses qui se meuvent et ne peuvent avoir en elles-mêmes le principe
adéquat de leur mouvement au premier moteur non mû ; du déroulement
des choses du monde subordonnées entre elles à la première
cause sans cause ; des choses corruptibles qui pourraient aussi bien ne
pas être qu'être à l'être absolument nécessaire
; des choses qui, parmi les perfections limitées de l'être,
de la vie, de l'intelligence ont plus ou moins l'être, la vie et
l'intelligence, à celui qui est au plus haut degré l'intelligence,
la vie et l'être ; enfin de l'ordre de l'univers à une intelligence
séparée qui ordonne, dispose et dirige toute chose vers sa
fin.
3623
23. L'essence divine, parce que son être même est identifié
à l'acte en exercice, c'est-à-dire parce qu'elle est l'Etre
même subsistant, se présente aussi à nous comme la
raison métaphysique du bien et, à cause de cela, nous dévoile
la raison de son infinie perfection.
3624
24. En raison de la pureté de son être Dieu est séparé
des choses limitées. D'où il suit premièrement que
le monde ne peut procéder de Dieu sinon par création ; ensuite
que l'énergie créatrice par laquelle est formé d'abord
en lui-même l'être en tant qu'être ne peut être
communiquée même pas par miracle à quelque nature finie
; enfin qu'aucun agent créé ne peut agir sur quelque être
que ce soit si ce n'est par une motion reçue de la Cause première.
3629
Question 2 : Etant donné la notion exacte de la charge apostolique,
l'indubitable fidélité de saint Paul à la doctrine
du Maître et le dogme catholique de l'inspiration et de l'inerrance
des saintes Ecritures, en vertu duquel tout ce que l'écrivain sacré
affirme, énonce et insinue doit être regardé comme
affirmé, énoncé et insinué par l'Esprit Saint
; après une étude attentive et directe des textes des épîtres
de l'Apôtre reconnus parfaitement conformes à la manière
de parler du Seigneur lui-même, faut-il affirmer que l'apôtre
Paul n'a rien dit dans ses écrits qui ne concorde parfaitement avec
l'ignorance du temps de la Parousie que le Christ lui-même a déclarée
propre aux hommes ?
Réponse : Oui.
3630
Question 3 : Si on considère attentivement la locution grecque
"nous les vivants, qui serons restés", si l'on tient compte aussi
des explications des Pères et surtout de Jean Chrysostome si versé
dans la connaissance de sa langue maternelle et des épîtres
de saint Paul, est-il permis de rejeter comme venant de trop loin et manquant
de base solide l'interprétation traditionnelle dans les écoles
catholiques (que d'ailleurs retinrent les novateurs du XVIème siècle
eux- mêmes) qui explique les paroles de saint Paul au chapitre 4
de la première épître aux Thessaloniciens, versets
15-17, 1Th 4,15-17 sans y comprendre l'affirmation d'une Parousie
si prochaine que l'Apôtre se mette, lui et ses lecteurs, au nombre
des survivants qui iront au-devant du Christ ?
Réponse : Non.
3636
Question 2 : Peut-on conférer l'absolution et l'extrême-onction
à des schismatiques à l'article de la mort et privés
de leurs sens ?
Réponse : Oui sous condition, surtout si les circonstances permettent
de conjecturer qu'ils ont rejeté au moins implicitement leurs erreurs,
mais en écartant efficacement tout scandale, c'est-à-dire
en signifiant aux assistants que l'Eglise suppose qu'au dernier moment
ils sont revenus à l'unité.
3639
2. Si la réponse est non pour justifier la résistance
passive de la part de la femme, suffit-il de raisons du même poids
que pour l'onanisme naturel (sans instrument), ou des raisons de plus grand
poids sont-elles absolument nécessaires ?
3640
3. Pour que toute cette matière soit développée
et enseignée de façon plus sûre, un homme qui fait
usage de tels instruments doit-il réellement être assimilé
à un violeur auquel la femme doit donc opposer la même résistance
qu'une vierge à l'intrus ?
Réponses : Pour 1. Oui. - Pour 2. Traité en 1. - Pour
3. Oui.
3646
2.- On ne peut déclarer certaine l'opinion qui affirme que l'âme
du Christ n'a rien ignoré, mais que, dès les débuts,
elle a connu toutes choses dans le Verbe, passées, présentes,
et futures, c'est-à-dire tout ce que Dieu connaît par la science
de vision.
3647
3.- La doctrine de certains modernes sur la science limitée
de l'âme du Christ n'est pas moins recevable dans les écoles
catholiques que l'opinion des Anciens sur sa science universelle.
Réponse (confirmée par le souverain pontife le 6 juin)
: non.
![]() |
![]() |
![]() ![]() |
1996 Denzinger 3660 |
![]() |
3661
2.- Faut-il blâmer un confesseur qui, après avoir essayé
vainement tous les remèdes pour éloigner de ce mal un pénitent
qui abuse du mariage, lui enseigne à pratiquer l'acte sexuel à
moitié accompli afin de prévenir tout péché
mortel ?
3662
3.- Faut-il blâmer un confesseur qui, dans les circonstances
décrites en 2., conseille au pénitent l'acte sexuel à
moitié accompli qu'il connaît par ailleurs, ou qui, au pénitent
qui lui demande si cette pratique est licite, répond simplement
qu'elle est licite, sans aucune restriction ni explication ?
Réponse (confirmée par le souverain pontife le 23 novembre)
: Pour 1. Non. - Pour 2. et 3. Oui.
3666
Nous souhaitons certes qu'il y ait chez ceux qui vénèrent
saint Thomas - comme doivent le faire tous les fils de l'Eglise qui se
livrent aux meilleures études - cette noble émulation, respectueuse
d'une juste liberté, qui est propice au progrès de la science,
mais pas de dénigrement, qui ne profite pas à la vérité
et qui n'aboutit qu'à défaire les liens de la charité.
Que chacun s'en tienne donc fidèlement à ce qui est prescrit
dans le Code de droit canonique CIS 1366 Par. 2, à savoir
que "dans l'étude de la philosophie rationnelle et de la théologie,
comme dans l'enseignement de ces sciences aux élèves, les
professeurs suivront en tous points la méthode, la doctrine et les
principes du Docteur angélique, et ils se feront un devoir de conscience
de s'y tenir" ; et tous observeront cette règle, en sorte qu'ils
puissent l'appeler leur maître en toute vérité.
3667
Mais que les uns n'exigent pas davantage des autres que ce que l'Eglise,
mère et maîtresse de tous, exige de tous ; et dans les questions
à propos desquelles dans les écoles catholiques les auteurs
les meilleurs ont coutume de disputer selon des avis contraires, nul ne
doit être empêché de suivre l'opinion qui lui paraît
plus vraisemblable.
3676
Quant au fondement de cette dignité et de cette puissance, il
est indiqué de façon heureuse par Cyrille d'Alexandrie :
"Pour le dire en un mot, la souveraineté qu'il possède sur
toutes les créatures, il ne l'a pas ravie par la force, il ne l'a
pas reçue d'une main étrangère, mais il l'a eue de
par son essence et sa nature" ; sa prééminence repose en
effet sur cette union admirable qu'on appelle hypostatique. Il n'en résulte
pas seulement que le Christ doit être adoré par les anges
et les hommes en tant qu'il est Dieu, mais également que les anges
et les hommes doivent obéir à son autorité et lui
être soumis en tant qu'il est homme, car au seul titre de l'union
hypostatique le Christ a pouvoir sur toutes les créatures.
Mais que peut-il y avoir de plus délectable et de plus suave
pour notre pensée que ceci : que le Christ règne sur nous
non seulement par droit natif, mais également par droit acquis,
c'est-à-dire parce qu'il nous a rachetés 3352 ? Puissent
donc tous les hommes oublieux se souvenir quel prix nous avons coûté
à notre Sauveur : "Car vous n'avez pas été rachetés
avec de l'or et de l'argent corruptibles..., mais par le sang précieux
du Christ, comme par un agneau sans tache et sans défaut" 1P
1,18 s. Nous n'appartenons plus à nous- mêmes, puisque
le Christ nous a rachetés "à grand prix" 1Co 6,20 ;
nos corps eux-mêmes "sont les membres du Christ" 1Co 6,15 .
3677
Mais pour expliquer brièvement la signification et la nature
de cette royauté, il est presque inutile de dire qu'elle consiste
en un triple pouvoir, sans lequel la royauté serait difficile à
concevoir. ... Il faut croire de foi catholique que le Christ Jésus
a été donné aux hommes comme le Rédempteur
à qui ils doivent donner foi, et en même temps comme le législateur
à qui ils doivent obéir 1571. Les évangiles cependant
ne le montrent pas tant comme ayant édicté des lois : ils
le présentent plutôt comme le législateur. ...
Quant au pouvoir judiciaire qu'il a reçu du Père, Jésus
lui- même affirme aux juifs qui l'accusent d'avoir violé le
repos du sabbat en guérissant miraculeusement un homme malade :
"Le Père ne juge personne, mais il a donné au Fils tout jugement"
Jn 5,22 . En cela est compris également - car cela ne peut
pas être séparé du jugement - qu'il a le plein droit
de distribuer récompenses et peines aux hommes, même durant
leur vie.
Par ailleurs il faut également attribuer au Christ ce pouvoir
qu'on appelle exécutif, puisqu'il est nécessaire que tous
obéissent à son empire, avec des peines dont il est dit qu'elles
seront infligées à ceux qui se rebellent, et auxquelles personne
ne peut échapper.
3678
Toutefois ce règne est principalement spirituel et s'étend
aux réalités spirituelles, comme le montrent clairement les
paroles des Ecritures que nous avons rapportées plus haut, et comme
le montre aussi le Christ Seigneur dans la manière dont il agit.
Car ce n'est pas à une occasion seulement, lorsque les juifs et
même les apôtres eux-mêmes ont pensé que le Messie
conduirait le peuple dans la liberté et rétablirait le royaume
d'Israël, qu'il a lui- même enlevé et détruit
cette illusion et cet espoir ; lorsqu'il allait être proclamé
roi par la foule des admirateurs qui l'entourait, il refusa aussi bien
le titre que l'honneur en s'éloignant et en se cachant ; devant
le gouverneur romain encore il déclara que son royaume n'est pas
"de ce monde" Jn 18,36 .
Ce royaume, les évangiles nous le présentent comme un
royaume dans lequel les hommes se préparent à entrer en faisant
pénitence, et dans lequel personne ne peut entrer sinon par la foi
et le baptême qui, bien qu'il s'agisse d'un rite extérieur,
figure et réalise cependant la régénération
intérieure ; il s'oppose uniquement au royaume de Satan et à
la puissance des ténèbres, et à ses adeptes il ne
demande pas seulement de détacher leur coeur des richesses et des
biens terrestres, de pratiquer la douceur et d'avoir faim et soif de justice,
mais encore de renoncer à eux-mêmes et de porter leur croix.
Mais puisque le Christ, comme Rédempteur, a acquis l'Eglise par
son sang, et que comme prêtre il est offert et s'offre perpétuellement
lui-même comme victime pour les péchés, qui ne voit
que la charge royale elle-même se revêt de la nature de ces
deux charges et y a part ?
3679
Par ailleurs ce serait une erreur ignominieuse que de dénier
au Christ homme toute souveraineté sur les sociétés
civiles, puisqu'il tient du Père le droit le plus absolu sur les
créatures, faisant que toutes choses se trouvent en son jugement.
Cependant, aussi longtemps qu'il a vécu sur terre, il s'est abstenu
entièrement d'exercer cette domination, et de même qu'alors
il a dédaigné la possession et le souci des biens humains,
de même il les a permis et les permet aujourd'hui à ceux qui
en possèdent. Ce qui est dit de façon très belle dans
cette parole : "il ne ravit pas les royaumes mortels, celui qui donne les
royaumes éternels."
C'est pourquoi l'empire de notre Rédempteur embrasse la totalité
des hommes ; à ce sujet Nous faisons volontiers nôtres les
paroles de notre prédécesseur d'immortelle mémoire
: "Manifestement son empire ne s'étend pas seulement aux nations
qui portent le nom de catholiques, ou à ceux-là seulement
qui, ayant été baptisés, appartiennent à l'Eglise
si on considère le droit, même si l'erreur de leurs opinions
les égare loin d'elle, ou si la dissension les sépare de
la charité ; mais il embrasse également tous ceux qui sont
considérés comme hors de la foi chrétienne, de sorte
que c'est en stricte vérité l'universalité du genre
humain qui est soumise au pouvoir de Jésus Christ" 3350.
Et à cet égard il n'y a lieu de faire aucune différence
entre les différentes communautés domestiques ou civiles,
car les hommes réunis en société ne sont pas moins
soumis au pouvoir du Christ que les individus. Le même en effet est
la source du salut privé et commun : "Il n'existe de salut en aucun
autre ; et aucun autre nom sous le ciel n'a été donné
aux hommes qu'il nous faille invoquer pour être sauvés Ac
4,12 .
3682
Ce décret fut donné pour que soit refrénée
l'audace de docteurs privés qui s'arrogent le droit soit de rejeter
totalement l'authenticité du Comma Johanneum, soit au moins de le
mettre en doute par leur jugement ultime. Il n'entendait cependant empêcher
aucunement que les auteurs catholiques étudient plus avant la question,
et qu'après avoir pesé soigneusement les arguments avec la
mesure et la modestie que requiert la gravité de la chose, ils inclinent
vers une conception opposée à l'authenticité, dès
lors du moins qu'ils se reconnaissent disposés à se conformer
au jugement de l'Eglise qui a reçu du Christ le mandat non seulement
d'interpréter la sainte Ecriture, mais également de la garder
avec fidélité.
d'interpréter les paroles du Ps 16,10-11 : "Tu ne laisseras
pas mon âme dans le séjour des morts et tu ne permettras pas
que ton saint voie la corruption Tu m'as fait connaître les sentiers
de la vie", comme si l'auteur n'avait pas voulu parler de la résurrection
de notre seigneur Jésus Christ ?
Réponse : Non.
3751
Question 2 : Est-il permis d'affirmer que les paroles de Jésus
Christ qu'on lit dans Mt 16,26 : "Et que sert-il à un homme
de gagner le monde entier s'il vient à perdre son âme. Ou
que donnera un homme en échange de son âme? ", ainsi que les
suivantes, qu'on lit dans saint Luc : " Que sert-il à un homme de
gagner le monde entier s'il se ruine ou se perd lui-même ? ", ne
concernent pas, au sens littéral, le salut éternel de l'âme
mais seulement la vie temporelle de l'homme, nonobstant la teneur des mots
eux-mêmes et leur contexte, comme aussi l'interprétation catholique
unanime ?
Réponse : Non.
3761
Cette doctrine, présentée de façon explicite par
le souverain pontife, doit être appliquée intégralement
à la loi de stérilisation dont il s'agit. Que cette loi destinée
à empêcher une descendance handicapée soit édictée
pour des raisons purement eugéniques, ou plutôt, pour prévenir
des dommages économiques ou d'autres de cette sorte, ne change rien
à l'affaire et ne supplée pas à l'absence de droit
chez celui qui agit, et c'est pourquoi l'opération de stérilisation
qui est prescrite doit être considérée comme intrinsèquement
injuste, et elle l'est en effet.
3762
Par conséquent : même si la fin de la loi, qui est de
se soucier de la santé et de la vigueur de la descendance, et d'empêcher
une descendance handicapée, n'est pas à réprouver,
il faut néanmoins réprouver totalement l'objet de la loi,
c'est-à-dire le moyen prescrit pour conduire à cette fin.
(En conséquence de cela, le Saint-Office donna cette réponse
le 15 juillet 1936 : )
3763
1) Une stérilisation faite à cette fin qui est d'empêcher
une descendance, est une action intrinsèquement mauvaise par absence
de droit chez celui qui agit ; et c'est pourquoi elle est interdite par
la loi naturelle elle- même, qu'elle soit accomplie en vertu d'une
autorité privée ou en vertu d'une autorité publique.
3764
2) ... Dans la mesure où elle prescrit soit de demander, soit
de réaliser une telle stérilisation, la "Loi visant à
empêcher une descendance atteinte d'une maladie héréditaire"
est contraire au bien commun véritable, injuste, et ne peut pas
créer une obligation en conscience.
3765
3) Approuver cette loi, la recommander ou l'appliquer par sentence
judiciaire à des cas particuliers pour que soit réalisée
la stérilisation, de même qu'approuver la stérilisation
elle-même en vue d'empêcher une descendance..., signifie approuver
une chose intrinsèquement mauvaise..., et est pour cette raison
immoral et illicite.
3776
Même si la solution à apporter à ces questions
dépend nécessairement des circonstances concrètes,
certains principes doivent être mis en lumière :
1. Les actes de résistance de cette sorte ont le caractère
d'un moyen ou d'une fin relative, non celui d'une fin ultime et absolue.
2. En tant que moyens, ils doivent être des actions licites,
et non intrinsèquement mauvais.
3. Etant donné qu'ils doivent être aptes et proportionnés
à la fin, ils doivent cependant être mis en oeuvre dans la
mesure seulement où ils conduisent entièrement ou pour partie
à la fin poursuivie, mais de telle sorte qu'ils n'entraînent
pas pour la communauté et pour la justice de dommages supérieurs
aux dommages qu'on veut réparer.
4. L'usage de ces moyens et le plein exercice des droits civils et
politiques cependant, du fait qu'ils englobent également ce qui
relève de l'ordre purement temporel et technique ou de la défense
par la force, ne concerne pas directement la tâche de l'Action catholique,
même s'il lui incombe le devoir d'instruire les hommes catholiques
à exercer de façon juste les droits qui leur sont propres
et à les défendre des moyens justes, selon ce qu'exige le
bien commun.
5. Le clergé et l'Action catholique étant tenus, en vertu
de la mission de paix et d'amour qui leur est confiée, d'unir tous
les hommes "dans le lien de la paix" Ep 4,3 , ils doivent contribuer
au plus haut point à la prospérité de la nation, aussi
bien en favorisant grandement l'union des citoyens et des classes, qu'en
soutenant toutes les initiatives sociales qui ne sont pas en contradiction
avec la doctrine du Christ et la loi morale.
3793
L'auteur anonyme, au contraire, qui ne fait aucune de ces distinctions
élémentaires, veut imposer les élucubrations de son
imagination comme sens de la Bible, comme "la véritable communion
spirituelle de la sagesse du Seigneur", et méconnaissant l'importance
capitale du sens littéral, il accuse calomnieusement les exégètes
catholiques de considérer "seulement le sens littéral" et
de le considérer "d'une façon humaine, le prenant seulement
matériellement pour ce que les paroles signifient"...
Il rejette de cette façon la règle d'or des docteurs
de l'Eglise, formulée si clairement par Thomas d'Aquin : "Tous les
sens sont fondés sur l'unique sens littéral, et l'on ne pourra
argumenter qu'à partir de lui seul" ; règle que les souverains
pontifes ont approuvée et consacrée quand ils ont prescrits,
avant tout, de chercher avec tout le soin possible le sens littéral.
Ainsi par exemple Léon XIII ... : "C'est pourquoi il faut peser
avec soin la valeur des mots eux- mêmes, la signification du contexte,
la similitude des passages et autres choses semblables, et associer également
les éclaircissements externes par une science appropriée"...
(Est cité également le précepte d'Augustin 3284)
De même également Benoît XV... " Nous voulons considérer
par un examen attentif les paroles mêmes de l'Ecriture, pour nous
assurer sans nul doute possible de ce qu'a écrit l'auteur sacré
; et il... recommande aux exégètes "de s'élever avec
mesure et discrétion jusqu'à des interprétations plus
hautes".
Finalement les deux papes... insistent, avec les paroles mêmes
de saint Jérôme, sur le devoir de l'exégète
: "Le devoir du commentateur est d'exposer non des idées et des
intentions personnelles, mais uniquement la pensée, l'idée
de l'auteur qu'il commente."
3795
Or pareille prétention n'est pas seulement contraire au sens
commun, qui n'acceptera jamais qu'une version puisse être supérieure
au texte original, mais contraire aussi à la pensée des pères
du concile telle qu'elle apparaît dans les actes officiels. Le concile
fut même convaincu de la nécessité d'une révision
et d'une correction de la Vulgate elle-même, et en avait confié
l'exécution aux souverains pontifes qui le firent, comme ils firent,
conformément aux plus compétents collaborateurs du concile
lui-même, une édition corrigée de la Septante,... et
ensuite ordonnèrent celle du texte hébreu de l'Ancien Testament
et du texte grec du Nouveau Testament...
Et elle contredit ouvertement le précepte de l'encyclique 'Providentissimus':
"Nous ne voulons pas dire cependant qu'il ne faudra pas tenir compte des
autres versions que les chrétiens des premiers âges ont utilisées
avec éloge, et surtout des textes primitifs."
3796
En somme, le concile de Trente a déclaré la Vulgate "authentique"
au sens juridique, c'est-à-dire pour tout ce qui concerne la "force
probatoire en matière de foi et de moeurs", mais n'exclut pas le
fait des divergences possibles d'avec le texte original et les anciennes
versions...
3833
1. Les prêtres, même s'ils ne sont pas approuvés
pour entendre les confessions sacramentelles, ont la faculté d'absoudre
d'une façon générale, ensemble et en même temps
:
a) En tant que se trouvant en danger de mort, les soldats qui se battent
ou sont sur le point de se battre, lorsque, en raison soit de la multitude
des soldats, soit du peu de temps, ceux-ci ne peuvent pas être entendus
individuellement. Si cependant les circonstances sont telles qu'il paraisse
moralement impossible ou extrêmement difficile d'absoudre les soldats
au moment du combat ou si celui-ci est imminent, alors il est permis de
leur donner l'absolution dès lors qu'on le jugera nécessaire.
b) Les civils et les soldats quand il y a menace prochaine d'un danger
de mort durant les incursions ennemies.
3834
2. En dehors des cas où intervient le danger de mort, il n'est
pas permis de donner l'absolution sacramentelle à plusieurs fidèles
à la fois et en même temps, ni à des fidèles
en particulier qui, à cause seulement du grand nombre de pénitents,
comme cela peut arriver par exemple un jour de grande de fête ou
d'une indulgence à gagner, ne se sont confessés qu'à
moitié 2159 ; cela serait cependant permis si vient s'ajouter une
autre nécessité, tout à fait grave et urgente, proportionnée
à la gravité du précepte divin de l'intégrité
de la confession, par exemple si des pénitents, sans faute de leur
part, étaient réduits à être privés longtemps
de la grâce du sacrement et de la sainte communion. ..
3835
4. (Entre autres choses les pénitents doivent être avertis
de ce que) il est nécessaire que ceux qui ont été
absous en groupe accusent selon les règles, dès la première
confession qu'ils feront, chaque péché grave commis et non
encore accusé antérieurement.
3836
5. Que les prêtres instruisent clairement les fidèles
qu'il est gravement interdit, quand ils sont tout à fait conscients
d'avoir commis un péché mortel, non encore régulièrement
accusé et remis en confession, de se soustraire à dessein
à l'obligation qui s'impose en vertu de la loi tant divine qu'ecclésiastique,
d'accuser en confession tous les péchés mortels commis et
chacun d'entre eux, en attendant l'occasion où l'absolution sacramentelle
sera donnée à un groupe.
3837
7. Si le temps le permet, cette absolution doit être donnée
en employant la formule habituelle complète, mais en la mettant
au pluriel ; dans les cas contraires on peut se servir de la formule suivante,
plus courte : "Je vous absous de toutes les censures et de tous les péchés
au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit."
source: catho.org