L'enfer ?... en voilà une question sur laquelle circulent bien des idées fausses...
Que n'a-t-on entendu ici ou là que l'enfer n'existe pas, que nous irons tous au paradis etc...
Pourtant, il suffit de se pencher quelque peu sur les Saintes Ecritures pour voir qu'il n'en est rien. Que cela plaise ou non, il y a bien un enfer et des hommes s'y perdent!
Voici ce qu'en dis Jésus, Parole de Dieu envoyée aux hommes:
"Entrez par la porte étroite! Car large est la porte, facile est le chemin qui mène à la ruine, et nombreux sont ceux qui les utilisent. Mais étroite est la porte, difficile est le chemin qui mènent à la vie, et peu nombreux sont ceux qui les trouvent. Matthieu 7, 13-14."
et encore:
"Ne craignez rien de ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent tuer l'âme; craignez plutôt Celui qui peut perdre dans la géhenne à la fois l'âme et le corps. Matthieu 10, 28."
"En effet, le Fils de l'homme va venir dans la gloire de son Père avec ses anges, et alors il paiera chacun selon la façon dont il aura agi. Matthieu, 16, 27."
On pourrait ainsi multiplier les exemples issus des Ecritures. Il est clair qu'au delà des modes - mais que valent les modes au regard de l'
Eternel ? - il y a bien un enfer!
Le catéchisme de l'Église catholique (1992) est très clair là-dessus également comme vous pouvez le constater dans le passage suivant:
" Celui qui n'aime pas demeure dans la mort. Quiconque hait son frère est un homicide ; or vous savez qu'aucun homicide n'a la vie éternelle demeurant en lui " (1 Jn 3, 15)" enverra ses anges, qui ramasseront tous les fauteurs d'iniquité (...), et les jetteront dans la fournaise ardente " (Mt 13, 41-42)," Allez loin de moi, maudits, dans le feu éternel ! " (Mt 25, 41). " Entrez par la porte étroite. Car large et spacieux est le chemin qui mène à la perdition, et il en est beaucoup qui le prennent ; mais étroite est la porte et resserré le chemin qui mène à la Vie, et il en est peu qui le trouvent " (Mt 7, 13-14) :" que personne ne périsse, mais que tous arrivent au repentir " (2 P 3, 9) :
Voyez aussi la profession de foi du CREDO :
LE SYMBOLE DES APÔTRES
Je crois en Dieu, le Père tout-puissant,
créateur du ciel et de la terre.
Et en Jésus Christ,
son Fils unique, notre Seigneur,
qui a été conçu du Saint-Esprit,
est né de la Vierge Marie,
a souffert sous Ponce Pilate,
a été crucifié,
est mort et a été enseveli,
est descendu aux enfers,
le troisième jour est ressuscité des morts,
est monté aux cieux,
est assis à la droite de Dieu
le Père tout-puissant,
d'où il viendra juger les vivants
et les morts.
je crois en l'Esprit Saint,
à la sainte Église catholique,
à la communion des saints,
à la rémission des péchés,
à la résurrection de la chair,
à la vie éternelle.
Amen.
Elle atteste que Jésus est descendu aux enfers.
Cependant il faut ici préciser que l'Église différencie
les enfers au sens générique de "séjour des morts" (Hadès, Shéol), et
l'enfer proprement dit, c'est-à-dire le séjour des damnés.
Cela nous est expliqué dans le Compendium du Catéchisme de l'Église catholique - abrégé - (téléchargeable depuis la
bibliothèque):
Dans son livre "Osons reparler de l'enfer" (cf.
Bibliographie), le Père Jean-Marc Bot nous l'explique également:
« C'est le sens premier que la prédication apostolique a donné au mot à la descente aux enfers: Jésus a connu la mort comme tous les hommes et les a rejoints par son âme au séjour des morts. Mais il y est descendu en Sauveur, proclamant la bonne nouvelle aux esprits qui y étaient détenus... Jésus n'est pas descendu aux enfers pour y délivrer les damnés ni pour détruire l'enfer de la damnation mais pour libérer les justes qui l'avaient précédé. » (Catéchisme de l'Église catholique n°s 632-633 qui se réfèrent entre autres à 1 P 3, 18-19). « la descente aux enfers est l'accomplissement, jusqu'à la plénitude, de l'annonce évangélique du salut. Elle est la phase ultime de la mission messianique de Jésus, phase condensée dans le temps mais immensément vaste dans sa signification réelle d'extension de l'oeuvre rédemptrice à tous les hommes de tous les temps et de tous les lieux, car tous ceux qui sont sauvés ont été rendus participants de la Rédemption » (CEC N° 634).
Si donc,
Jésus s'est offert sur la croix pour que nous ayons le
pardon des péchés et que
nous soyons sauvés, d'où peut-il venir que tous ne soient pas sauvés?
Cela vient de ce que
Dieu nous a voulu libres, libres de L'aimer ou de nous détourner de
Lui.
Voici ce qui est dit dans l'Ancien Testament:
Deutéronome 11, 26 Vois! Je vous offre aujourd'hui bénédiction et malédiction.
Deutéronome 11, 27 Bénédiction si vous obéissez aux commandements de Yahvé votre Dieu que je vous prescris aujourd'hui,
Deutéronome 11, 28 malédiction si vous désobéissez aux commandements de Yahvé votre Dieu, si vous vous écartez de la voie que je vous prescris aujourd'hui en suivant d'autres dieux que vous n'avez pas connus.
On le voit, pour le meilleur ou pour le pire,
nous sommes libres!
Voici encore ce qu'en dis Saint Alphonse de Ligori dans "La voie du Salut":
2. Créée pour Dieu, l'âme tend, par un instinct naturel, à s'unir à son Bien suprême, Dieu; mais elle est unie au corps. S'engage-t-elle dans le bourbier du vice? Le charme séducteur des choses sensibles l'enveloppe de ténèbres épaisses qui lui dérobent la vraie lumière: elle perd peu à peu la connaissance de Dieu, elle perd même le désir de s'unir à lui. Vienne le jour où, sortie du corps et dégagée des objets sensibles, elle voit que Dieu seul est le bien capable de la rendre heureuse: aussitôt, elle est emportée vers lui par l'irrésistible élan de sa nature; elle veut l'étreindre, le posséder.
Mais la mort l'a surprise en état de péché mortel. Ce péché, pareil à une lourde chaîne, ne l'empêche pas seulement de monter; il l'entraîne vers l'enfer, pour y demeurer à jamais éloignée, à jamais séparée de Dieu. Au fond de l'abîme éternel, elle sait combien Dieu est beau, mais elle ne pourra jamais le voir. Elle sait combien il est aimable, mais elle ne pourra jamais l'aimer. Que dis-je? Sous le poids accablant de son péché, elle devra le haïr toujours. L'enfer de son enfer, ce sera de comprendre qu'elle hait un Dieu souverainement digne d'être aimé. Si c'était possible, avec quelle joie elle s'anéantirait elle-même, dans son dépit de devoir haïr un Dieu tout aimable! Telle sera l'occupation éternelle de cette infortunée.
Seigneur, ayez pitié de moi.
3. Ce n'est pas assez de cet épouvantable supplice: la reconnaissance de toutes les grâces dont Dieu la combla, l'amour qu'il lui témoigna, l'accroissent encore immensément. L'âme damnée sait surtout combien Jésus Christ l'aima, combien il désirait la sauver, alors qu'il donnait pour elle son sang et sa vie. « Quelle noire ingratitude fut la mienne, se dira-t-elle, pour me procurer de viles satisfactions, j'ai délibérément perdu Dieu, mon souverain Bien! Et je vois clairement que je l'ai perdu sans espoir de le recouvrer jamais! »
Ô mon Dieu, si j'étais en enfer, je ne pourrais plus ni vous aimer ni me repentir de mes péchés. Maintenant, donc, que je puis encore me repentir et vous aimer, je me repens de toute mon âme de vous avoir offensé et je vous aime plus que toute chose. Vous même, Seigneur, mon Dieu, rappelez-moi toujours que j'ai mérité l'enfer, afin que, toujours, je vous aime plus ardemment.
Ô Marie, Refuge des pécheurs, ne m'abandonnez pas.
(Vous pouvez télécharger gratuitement sur ce site les livres de Saint Alphonse de Ligori:
La voie du Salut - zip de 387 ko ainsi que
Préparation à la bonne mort - zip de 352 ko)
On l'a vu, la première cause de perte de l'Homme est son refus obstiné de Dieu, son refus obstiné de renoncer à ses péchés. Tant qu'il préfère ses péchés à Dieu, l'Homme ne peut s'approcher de Dieu. Il s'en tient lui même écarté tant il se sent impur. La damnation, voilà ce qui attend le pécheur qui refuse l'amour de Dieu.
Le jugement s'applique alors dans toute sa rigueur...
Cela ressort très bien dans le
Manuscrit de l'enfer. Bien que cet ouvrage ne bénéficie que de l'imprimatur, il est cependant basé sur les écrits théologiques de Saint Thomas d'Aquin. (en téléchargement à la
bibliothèque)
Sainte Faustine - Héléna Kowalska - écrit au sujet de l'enfer dans son
petit journal:
Aujourd'hui, j'ai été introduite par un Ange dans les gouffres de l'Enfer. C'est un lieu de grands supplices. Et son étendue est terriblement grande. Genres de souffrances que j'ai vues :
- La première souffrance qui fait l'enfer est la perte de Dieu.
- La seconde : les perpétuels remords de conscience.
- La troisième : le sort des damnés ne changera jamais.
- La quatrième : c'est le feu qui va pénétrer l'âme sans la détruire. C'est une terrible souffrance, car c'est un feu purement spirituel, allumé par la colère de Dieu.
- La cinquième souffrance, ce sont les ténèbres continuelles, une odeur terrible, étouffante. Et malgré les ténèbres, les démons et les âmes damnées se voient mutuellement et voient des autres et le leur.
- La sixième souffrance, c'est la continuelle compagnie de Satan.
- La septième souffrance : un désespoir terrible, la haine de Dieu, les malédictions, les blasphèmes.
Ce sont des souffrances que tous les damnés souffrent ensemble, mais ce n'est pas la fin des souffrances. Il y a des souffrances, qui sont destinées aux âmes en particulier : ce sont les souffrances des sens. Chaque âme est tourmentée d'une façon terrible selon ses péchés. Il y a de terribles caveaux, des gouffres de tortures où chaque supplice diffère de l'autre. Je serais morte à la vue de ces terribles souffrances, si la Toute-Puissance de Dieu ne m'avait soutenue.
Que chaque pécheur sache qu'il sera torturé durant toute l'éternité par les sens qu'il a employés pour pécher.
A Fatima, la Vierge Marie nous avertit elle aussi de l'existence de l'enfer et sur le grand nombre d'âmes qui y tombent. Voici un court extrait des
Révélations de Fatima:
Ô ! Jésus, c'est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs et en réparation pour les péchés commis contre le Coeur immaculé de Marie.
En disant ces paroles, elle ouvrit de nouveau les mains comme lors des deux mois passés. Le reflet parut pénétrer la terre et nous vîmes quelque chose comme une mer de feu. Plongés dans ce feu, les démons et les âmes ressemblaient à des braises transparentes, noires ou bronzées, ayant forme humaine, qui flottaient dans le brasier, portées par les flammes qui sortaient d'elles, avec des nuages de fumée tombant de tous côtés, ressemblant à la chute des étincelles dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, au milieu de cris et de gémissements de douleur et de désespoir, qui horrifiaient et faisaient trembler d'effroi. Les démons se distinguaient par des formes horribles et sordides d'animaux effrayants et inconnus, mais transparents comme des braises de charbons noirs.
Effrayés et comme pour appeler au secours, nous avons dirigé notre regard vers Notre-Dame, qui nous dit avec bonté et tristesse :
- Vous avez vu l'enfer, où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Coeur immaculé.
Ce tour d'horizon nous a montré que non seulement l'enfer existe, mais que nombreuses sont les âmes qui y tombent chaque jour. Cependant, cela ne doit pas nous faire désespérer. Loin s'en faut car nous devons toujours nous rappeler que
Jésus Christ, Fils de Dieu, Verbe fait chair, s'est offert librement par AMOUR pour nous en sacrifice sur la croix afin de racheter nos péchés, afin que nous puissions être sauvés.
Encore faut-il nous tourner vers lui, demander sincèrement pardon pour nos péchés.
S'il est aisé de "tomber", il est aussi un moyen simple de
revenir vers Dieu, ce moyen, c'est la
Prière.
Nous pouvons ici redire la prière reçue du
Sauveur:
Notre Père qui est au cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite
sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui
notre pain de ce jour,
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi
à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous soumets pas à la tentation,
mais délivre-nous du Mal.
(À toi, le règne, à toi la puissance et la gloire
pour les siècles des siècles.)
Amen.
Nouer, Renouer le contact régulier avec
Dieu par le biais de la
Prière est un excellent moyen de ne pas nous perdre.
Certains objecterons que je n'ai pas parlé du
purgatoire. C'est volontairement. En effet, quelle que soit la durée durant laquelle les âmes doivent éventuellement y séjourner,
elles ont la certitude d'être sauvées et par conséquent
d'aller un jour au ciel, auprès de Dieu et c'est tout ce qui compte: se sauver, avoir évité la damnation éternelle.
Le salut de son âme, voilà tout l'enjeu de notre séjour sur la terre.
Je redirai encore une fois ici que nous ne devons jamais oublier que Dieu nous aime, qu'il nous a aimés au point de nous livrer son fils unique afin que nous soyons sauvés. Jamais Dieu ne nous abandonne, c'est toujours par notre faute, parce que
nous le refusons que des âmes se perdent.
En guise de conclusion, je rappellerai ces extraits de l'Evangile:
Luc 5, 31 Et, prenant la parole, Jésus leur dit: "Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin de médecin, mais les malades;
Luc 5, 32 je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs, au repentir."
Matthieu 18, 12 "A votre avis, si un homme possède cent brebis et qu'une d'elles vienne à s'égarer, ne va-t-il pas laisser les 99 autres sur les montagnes pour s'en aller à la recherche de l'égarée?
Matthieu 18, 13 Et s'il parvient à la retrouver, en vérité je vous le dis, il tire plus de joie d'elle que des 99 qui ne se sont pas égarées.
Matthieu 18, 14 Ainsi on ne veut pas, chez votre Père qui est aux cieux, qu'un seul de ces petits se perde.
Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et sortira, et trouvera un pâturage. Jean 10, 9.
Jésus lui dit: - Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s'il meurt; et celui qui vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela? - Oui, Seigneur, répondit-elle, je crois que tu es le Messie, le Fils de Dieu, celui qui devait venir dans le monde. Jean 11, 25-27.
Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Nul ne vient au Père que par moi. Jean 14, 6.
La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres n'ont pas pu s'en rendre maîtres. Jean 1, 5.